→ COPYRIGHT : tumblr & moi. → ÂGE : 28 → INTERNÉ LE : 14/10/2014 → NB. DE MESSAGES : 57 → RP ÉCRITS : 6 → OÙ ES-TU ? : dans ma chambre. → ICI POUR : ze suis maladeuh'. → JE SUIS : Présent(e)
IRL → PSEUDO: la p'tite mouette, thiou, missmentalist, kattja. → PAYS: france. → NIVEAU DE RP: moyen.
Sujet: ❖ let me in my bed ! ➢ blossom phœnix Dim 19 Oct - 12:23
let me in my bed !
I'm not hungry.
Imagine Dragons - Hear Me
Une légère lumière vient éclaircir doucement ma chambre, pas assez pour m'avoir tiré de mon sommeil plus tôt. Je ne sais qu'elle heure il est réellement, seulement que je devrais apparemment avoir quitté ma cellule alors que je vois le monde à l'extérieur s'agiter. On crie, on hurle, on donne des ordres... Une multitude d'agitations et de violences que je ne veux point rencontrer. Je veux seulement rester ici dans ma chambre ou alors fuir ce lieu maudit le plus rapidement possible, mais je ne veux pas passer mes journées aux côtés des autres patients qui m'ont donné un arrière goût d'amertume durant la nuit, les ayant entendu durant la nuit, rugir comme de stupides bestioles... Je sais qu'en sortant d'ici, je ne me retrouverais en aucun cas en bonne compagnie. Que ce soit d'ailleurs avec les patients ou le membre du personnel, eux qui ont osé me jeter ici après ce que j'ai subis durant toute mes années. Je ne suis pas fou. Seulement victime d'un terrible complot. J'ai pas tué mon père. Un autre l'a fait... On a dû m'assommer ensuite et me placer prêt de son corps à la tête explosée, prêt de cette dépouille qui ne ressemble plus à rien. Je suis bien trop faible pour réussir même à me défendre. Même si j'aurais voulu l'attaquer, cela aurait été totalement impossible. En conclusion, j'avais raison et ils avaient tord... Je voulais tant retrouver mon chez moi. Il le fallait. Même si la demeure semblera bien vide sans le maître de maison, au moins, je n'aurais pas à me confronter à ces personnes étranges prétendant vouloir m'aider... Non, ils me traitaient pas correctement. Ils m'avaient forcé à porter cette tenue blanche et m'avaient tiré durement jusqu'à cet endroit désagréable. J'avais la sensation qu'ils ne faisaient que d'imiter les actions de mon père en m'isolant dans cette pièce et en me donnant des ordres. Pas plus tard que ce matin, à l'aube, on était venu me tirer de mon sommeil, pour m'annoncer que je devrais aller prendre mon petit déjeuné comme tout le monde, alors que je ne voulais tout simplement pas le faire. En voyant la négation dans mes agissements, les hommes habillés de blanc m'avait tracté en dehors de mon lit, mais ils s'étaient rapidement abstenus de continuer alors que je n'avais pas hésité à les mordre et à les griffer tout en criant comme un perdu... Ensuite je m'étais de nouveau rendormis mais quand je vis que présentement, une ombre venait de s'arrêter devant ma cellule, j'avais de suite compris qu'on allait retenter l'expérience... Cependant, j'avais beau avoir une apparence faible, je ne comptais aucunement me laisser faire.
“
Dégagez d'ici ! Laissez moi tranquille ! Osez rentrer ici et je vous jure que je vous fais la peau...
Oui, je cherchais à me montrer menaçant, mais ces prétendus médecins avaient dû comprendre que, tout comme mon père, ils avaient l'avantage sur moi... Et moi aussi j'en étais conscient. C'est sans doute pour cela qu'instinctivement, j'allais me coller dans ce coin de bout de mur, sur mon lit, en me recroquevillant, espérant alors que cela pourrait peut être m'aider à rester sur place, en usant de tout mon poids en imitant une pierre... Et en espérant qu'ils n'usent point de la violence pour l'obliger à quitter ma chambre miteuse...
Nephtys S. Sören
→ COPYRIGHT : twisted lips → ÂGE : 36 → INTERNÉ LE : 22/03/2011 → NB. DE MESSAGES : 163 → RP ÉCRITS : 6 → JE SUIS : Présent(e)
IRL → PSEUDO: Hierophant → PAYS: France → NIVEAU DE RP: Entre 400 et 700 mots
Sujet: Re: ❖ let me in my bed ! ➢ blossom phœnix Mar 21 Oct - 1:15
ALL MONSTERS ARE HUMAN
Hier encore, j'effectuais ma journée dans le secteur J.M. Barrie avec les enfants, la journée s'était très bien passée, il n'y avait pas eu de gros incidents et je pensais qu'aujourd'hui je serais encore avec les petits. Mais quand je suis arrivée ce matin, la nouvelle est tombée : j'allais passer ma journée à l'Unité Queen Mary I of Scotland, le secteur de Psychiatrie Pénitentiaire. Autant dire que quand la secrétaire m'a annoncé la nouvelle, j'ai failli m'étouffer dans ma propre salive sous le coup de la surprise. Voilà qui allait être... Différent. Je n'ai jamais fui ce secteur là mais je n'ai pas souvent eu l'occasion d'y aller ; je soupçonne mon beau-père d'avoir fait en sorte que ça soit ainsi. L'instinct protecteur.
Etant arrivée très tôt, j'ai pu assister au moment du petit-déjeuner des internés et au charivari causé par un patient qui n'était pas très coopératif face aux gardiens qui étaient très têtus. Je dois bien avouer que je ne suis pas très à l'aise avec les démonstrations de violence, je n'ai pas encore réussi à m'y faire, pourtant il faudrait. Mais je préfère toujours la douceur. De plus que le patient concerné était tout fraîchement arrivé, le pauvre homme ne devait rien comprendre à ce qui lui était tombé dessus. Ça m'avait fait de la peine pour lui. Je sais bien, on m'a répéter plusieurs fois, qu'il ne fallait pas que je me laisse affecter et attendrir par les internés. Mais je suis comme ça. Même si je lutte je peux pas m'empêcher d'être un minimum empathique. Et quand le malade avait réussi à forcer pour revenir à sa chambre et qu'ils avaient finalement refermé la porte, j'avais un peu râlé avant d'aller au réfectoire pour surveiller les autres.
Puis quelques heures passèrent depuis l'incident et quand un volontaire fut demandé pour aller à la rencontre du nouveau patient, j'ai levé la main, ce qui les a rendus curieux et je dois bien dire un peu moqueurs aussi. Une fille au milieu d'une équipe essentiellement composée d'hommes, faut pas s'étonner qu'elle soit victime des railleries. Je n'y prête pas vraiment attention, ça n'en vaut pas la peine. Quand je me suis postée derrière la porte de la cellule, j'ai entendu une voix à l'intérieur qui proférait une menace. Si j'entrais il allait me faire la peau. Vraiment..? Le gardien qui se trouvait à ma droite me demanda alors malicieusement si je comptais toujours entrer. J'ai confirmé. Il a alors ouvert la porte et je me suis avancé dans la chambre avec une chemise cartonnée serrée contre la poitrine.
J'ai dit : « Bonjour monsieur Kingsley. » J'ai dit : « Vous savez, ce n'est pas très gentil de menacer les gens. »
Ma voix était calme. Je portais déjà une blouse blanche qui me rendait identique à bien d'autres membres du personnel, il fallait bien que je me différencie un peu d'une façon afin de paraître moins menaçante. Lentement, je me suis approchée du lit en restant quand même à un bon mètre du meuble sur lequel Syka était prostré, contre le mur. Je n'ai pas hésité à poser un genou à terre pour me mettre à sa hauteur, faisant balancer la peluche en forme de lapin que j'avais attachée à la ceinture et qui dépassait de ma blouse ouverte. J'en avais toujours une à disposition quand j'allais à J.M. Barrie et comme je n'avais pas été prévenue du changement, je l'avais donc avec moi. C'était pas bien grave. Peut-être que ça me rendrait un peu moins l'air agressive aux yeux des patients effrayés. Et si je m'étais mise à la hauteur de Monsieur Kingsley, c'était pour cette même raison. C'est mieux d'avoir quelqu'un en face plutôt que quelqu'un qui vous regarde de haut, voilà tout.
→ COPYRIGHT : tumblr & moi. → ÂGE : 28 → INTERNÉ LE : 14/10/2014 → NB. DE MESSAGES : 57 → RP ÉCRITS : 6 → OÙ ES-TU ? : dans ma chambre. → ICI POUR : ze suis maladeuh'. → JE SUIS : Présent(e)
IRL → PSEUDO: la p'tite mouette, thiou, missmentalist, kattja. → PAYS: france. → NIVEAU DE RP: moyen.
Sujet: Re: ❖ let me in my bed ! ➢ blossom phœnix Mer 22 Oct - 20:14
let me in my bed !
I'm not hungry.
Imagine Dragons - Hear Me
Sans réelle surprise, je vis la porte de ma chambre s'ouvrir. Je ne bougeais plus comme transformé totalement en pierre, figé, surveillant les moindres mouvements de ces potentiels agresseurs. Je m'attendais à ces mecs costauds, capable de me saisir et de m'emporter sans aucune difficulté. Pourtant, c'est une jeune fille qui se présenta à moi, les longs cheveux bruns ainsi que deux petites prunelles noisettes. Un véritable visage d'ange. Tout le contraire du reste du personnel... Cependant, la blouse blanche qu'elle possédait m'aidait à me rappeler qu'elle faisait parti de l'ennemi. Que peut être cette frimousse mielleuse n'était qu'une illusion pour me piéger... Ça me poussa donc à rester plus méfiant encore face à la demoiselle, me mouvant minutieusement à la manière d'un serpent à sonnette, prêt à bondir sur l'assaillant pour me défendre... Je plantais également mes doigts dans la fine couverture, afin de prouver que je possédais assez de force pour serrer son cou de porcelaine... Donc qu'il fallait mieux pour elle de se tenir à carreau si elle ne voulait pas avoir de problème. Et au vu de sa position éloignée face à moi, je saisis qu'elle avait sans doute bien compris mon message. Que peut être même, avait-elle peur de moi malgré ma position ? Je conclu donc que j'eus un gros avantage sur elle... Assez sans doute pour essayer de fuir aujourd'hui en la contraignant à m'aider ou alors, user de la manière forte si elle ne le voulait pas.
“
Bonjour monsieur Kingsley. [...] Vous savez, ce n'est pas très gentil de menacer les gens.
Je restais silencieux. "Monsieur Kingsley"... Qui m'avait déjà appelé de cette manière ? Personne. Cela me fit tout drôle. Je cru qu'elle voulait me provoquer. Qu'elle voulait tester mes réactions. Voir comment je réagirais... Comme avec une bête curieuse. Mon vieux, lui, n'avait pas besoin de cela. Il savait comment s'y prendre... A quoi cela servait encore une fois de me garder enfermé si on ne savait même pas comment s'y prendre avec moi ? Ne voyaient-ils tous pas qu'ils me faisaient du mal ? Pourquoi m'entourer d'hommes et de femmes dangereux ? Je fronçais les sourcils... Je ne cherchais plus à me montrer méchant. J'étais simplement curieux. Je voulais lui poser des questions. Qui était-elle vraiment. Est-ce qu'elle est différente des autres personnes ici, ou alors un nuisible que je devais balayer ? Une partie de moi me disait d'agir, une autre me disait de rester dans mon coin, aussi muet qu'une tombe... Pourtant, je pris à nouveau la parole.
“
Je ne m'appelle pas Monsieur Kingsley...
Je m'étais légèrement calmé, n'énonçant point ces mots avec la même violence que le ton dont j'avais pu employer précédemment, comme baissant légèrement ma garde face à la jeune fille. Démontrant que j'acceptais la discussion avec elle, révéler en quelque sorte ma personnalité. Mais ma confiance se brisa soudainement lorsqu'elle osa s'approcher, même en s'agenouillant presque à côté de mon lit. Mes sens devinrent confus, mon cœur accéléra sa cadence, me mouvant également avec nervosité sur mon lit, comme perdu dans les mailles d'un filet... Comment avait-elle osé briser plus encore cet espace de sécurité ? N'avait-elle pas peur de moi ? Elle aurait dû. Mais non... Je m'étais trompé... Peut être avais-je eus tord dès qu'elle fit son apparition... Qu'elle n'était pas si innocente qu'elle n'en avait l'air...
“
Vous savez où vous êtes ?
Intelligente en plus de cela... Elle devait sans doute lire en moi comme dans un livre ouvert et elle avait dû apercevoir la détresse dans mon regard comme totalement perdu. Je secouais négativement la tête de façon vive, sincère. Je ne savais en effet en rien pourquoi je me trouvais ici, tantôt obligé de rester dans ma cellule, tantôt obligé de la quitter. Affirmant vouloir m'aider, presque me sauver alors que j'avais compris qu'avec le temps, les coups et les agressions morales n'arrangeaient en rien cet apparence misérable que j'étais obligé de supporter depuis tout petit. Tout petit... J'aperçois sa peluche suspendu à sa ceinture, semblable à ceux que j'avais pu apercevoir entre les mains de quelques élèves alors que je venais tout juste de débuter l'école. Même si j'aurais tant désirer en posséder un, personne ne m'avait offert un objet aussi beau. Je voulais aujourd'hui le posséder, mais malheureusement pour moi, il se trouvait bien trop prêt du corps de la fille pour que j'ose m'en saisir. En baissant mon regard sur la créature douce et en m'abaissant pour l'attraper, elle en profiterait sans doute pour m'attaquer ou me surprendre. Il ne fallait pas que je me laisse avoir par un tel appât...
Nephtys S. Sören
→ COPYRIGHT : twisted lips → ÂGE : 36 → INTERNÉ LE : 22/03/2011 → NB. DE MESSAGES : 163 → RP ÉCRITS : 6 → JE SUIS : Présent(e)
IRL → PSEUDO: Hierophant → PAYS: France → NIVEAU DE RP: Entre 400 et 700 mots
Sujet: Re: ❖ let me in my bed ! ➢ blossom phœnix Jeu 23 Oct - 17:21
ALL MONSTERS ARE HUMAN
J'observais attentivement le visage du patient qui était bien plus marqué que celui des autres personnes de son âge. Son dossier informait qu'il était âgé d'environ vingt-quatre ans, pourtant j'avais l'impression qu'il était bien plus âgé. Probablement sa peau avait été marquée par du chagrin, par les soucis que peuvent apporter une vie malheureuse. Parce qu'une grande partie des patients de Revival Rhapsody sont les victimes d'un passé difficile. Des personnes saines d'esprit à la base peuvent à un moment donné perdre totalement la raison pour une raison ou une autre. Le but, après, c'est de les placer sous aide psychiatrique afin de les aider pour pouvoir par la suite les réinsérer à la société lorsque c'est possible. Ce n'est pas toujours le cas. Je ne sais pas comment ça pourra se passer pour ce patient-là qui m'a répondu qu'il ne s'appelait pas Monsieur Kingsley. C'était pourtant ce qu'il y avait écrit sur le papier. Monsieur n'aime peut-être pas qu'on l'appelle ainsi ? Je lui demanderai peut-être plus tard comment il préférerait être appelé, bien qu'il souhaiterait peut-être ne pas être appelé du tout par la bouche de ceux que les malades voient bien souvent comme des geôliers voir des bourreaux plus que comme des personnes prêtes à les aider dans la mesure du possible.
Lorsque je me suis approchée j'ai clairement remarqué la nervosité qui se dégageait de Syka. C'est pour cela que j'ai quand même laissé une distance respectable entre nous et que je ne suis pas venue me coller juste sous son nez. Ça serait carrément cruel de faire une telle chose. Et puis ça pourrait être aussi très dangereux, les gens sont tellement imprévisibles... De plus que le malade n'avait aucune idée d'où il était, il devait certainement se sentir très perdu et c'est le genre de chose qui rajoute beaucoup d'insécurité dans la tête de n'importe quel être humain.
« Vous êtes à l'hôpital. » ai-je tout simplement annoncé à mon vis-à-vis sans la moindre moquerie dans la voix.
Je voyais son regard qui s'égarait au niveau de ma ceinture. J'ai préféré faire comme si de rien n'était pour l'instant. Laissant juste la peluche pendouiller sur moi, accrochée par ses oreilles de lapin. J'ai préféré continuer de parler comme si je n'avais pas remarqué l'envie qui se trouvait dans les yeux du jeune homme.
« Vous avez été amené ici parce qu'il s'est passé une chose très grave et pour des raisons juridiques, il faut savoir ce qui s'est passé. Vous allez recevoir un traitement quotidien afin que vous vous sentiez mieux après ça. Vous comprenez ? »
J'ai tenté d'expliquer le plus facilement possible sans avoir l'air accusatrice envers lui. Je ne suis pas là pour le tourmenter avec ce qu'il a fait et pourquoi il l'a fait. Je n'ai pas été mise au courant de tout et puis, ça ne me regarde pas vraiment, je ne suis là que pour les soins et veillez à ce que ça aille, pas pour la psychanalyse ou pour l'accusation. Lentement, j'ai amené les mains sur la peluche qui était accrochée et moi et j'ai dénoué ses oreilles pour la détacher. D'habitude elles sont offertes aux enfants de l'hôpital pour les réconforter mais moi je pense qu'il n'y a pas que les enfants qui ont droit à être réconfortés et d'avoir quelque chose à serrer contre eux quand ça ne va pas. De plus, quand je vois la convoitise dans le regard de Syka, je me dis que ça lui ferait certainement plaisir de la recevoir. J'ai gardé la peluche entre mes mains et je l'ai soulevée pour la lui montrer.
« Est-ce qu'un petit compagnon tel que celui-ci pourrait vous plaire ? »
Je lui ai adressé un petit sourire en approchant la peluche de son lit. Ne pensant pas pouvoir la lui donner directement, je l'ai simplement posée sur le lit et je me suis reculée encore un peu afin de ne plus pouvoir l'atteindre même s'il tend le bras pour l'attraper.
« Il est à vous. Mais pourriez-vous me dire comment je dois vous nommer si vous n'êtes pas Monsieur Kingsley ? »
→ COPYRIGHT : tumblr & moi. → ÂGE : 28 → INTERNÉ LE : 14/10/2014 → NB. DE MESSAGES : 57 → RP ÉCRITS : 6 → OÙ ES-TU ? : dans ma chambre. → ICI POUR : ze suis maladeuh'. → JE SUIS : Présent(e)
IRL → PSEUDO: la p'tite mouette, thiou, missmentalist, kattja. → PAYS: france. → NIVEAU DE RP: moyen.
Sujet: Re: ❖ let me in my bed ! ➢ blossom phœnix Dim 2 Nov - 22:51
let me in my bed !
I'm not hungry.
Imagine Dragons - Hear Me
J'étais interdis, attendant simplement une réponse de la part de la jeune fille. Où je me trouvais ? Je ne le savais pas réellement. On me l'avait pourtant répété des milliers de fois sans que je puisse savoir réellement de quoi il en retournait. Sans réellement comprendre sa signification en fait, surtout pour moi... Un centre... Un hôpital... Est-ce que l'on me considérait vraiment comme quelqu'un de fou ? Avais-je besoin d'être soigné seulement maintenant, moi qui porte ces marques depuis des années et qui se déforment au cours des âges ? De cette marque de fer à repasser sur mon dos et de ces mutilations presque omniprésente sur mon corps ? De cette maigreur horrible et de ces rides étranges qui prouvent ma fatigue ? J'étais bien trop faible certes. Je crois... Que je n'ai jamais été aussi épuisé... Mais si l'on voulait me garder en vie, pourquoi est-ce qu'on ne la pas fait avant ? Nan, ça ne concordait pas. Et puis ces médicaments, là... Ne suis-je pas censé les avaler pour me fatiguer ? Je fronçais les sourcils.
“
Vous... Vous voulez me sauver ? Me guérir ? ...Mais je ne suis pas fou ! Je ne l'ai pas tué ! C'est un complot ! Je n'aurais jamais osé lui faire de mal ! Il... Il... Est-ce que... Vous aller m'éteindre ?
Je me balançais d'avant en arrière, totalement paniqué à l'idée de ce qui pouvait se dérouler ensuite. On ne pouvait pas désirer me faire du bien... Pas après ce que j'avais fais... Du moins, c'est ce que l'on croyait ! On ne pouvait que le venger et j'imaginais que ces médicaments ne servaient qu'à m'aider à me laisser aller jusqu'au repos éternel. Tout doucement, sans que je ne devine - normalement - à temps ce qui se passe. Mais là encore, ça serait se montrer doux avec moi. Si je méritais la mort, pourquoi on ne me fracassait tout simplement pas le crâne comme ce fut le cas avec lui ? Je me suis mis à gémir et à pleurer. Au fond, je m'obstinais à croire que c'était le meilleur présent que je pouvais obtenir à présent même si j'avais terriblement peur... C'est en voyant la peluche que je fus soudainement calmé, n'entendant qu'à moitié les paroles de la jeune fille...
“
Vous avez été amené ici parce qu'il s'est passé une chose très grave et pour des raisons juridiques, il faut savoir ce qui s'est passé. Vous allez recevoir un traitement quotidien afin que vous vous sentiez mieux après ça. Vous comprenez ?
Je ne sais pas. Peut être un peu. Peut être pas du tout. Tout ce qui m'importe, c'est d'avoir cette peluche. Elle a l'air si douce. Je veux la serrer contre moi... Si fort pour oublier ces terribles pensées que j'ai eus à l'instant même, me remémorant alors l'instant où je revenais à moi et que je vis son cadavre inerte et froid sur le carrelage de la salle de bain... Une vision si horrible. Si choquante. Pourquoi... Pourquoi on m'obligeait à être confronté à tout ça ? Pourquoi moi alors que je n'ai cessé de dire que ce n'était pas de ma faute ? Je me balançais encore par moment avant de m'arrêter en de léger coup, jusqu'à ce qu'elle ne pose enfin en me demandant si avoir un tel compagnon pourrait me faire plaisir. Bien sûr qu'il me ferait plaisir... Lui il ne me fera pas de mal, et il est si doux... Je l'attrape alors et le serre contre moi en fermant les yeux, me roulant en boule contre lui, avant de finalement relever la tête à nouveau lorsqu'elle prend la parole...
“
Il est à vous. Mais pourriez-vous me dire comment je dois vous nommer si vous n'êtes pas Monsieur Kingsley ?
Alors que je venais d'obtenir ce que j'avais voulu, je voulais lui crier dessus et lui dire de quitter la pièce. Mais je me retins. Comme si j'avais une dette envers elle. Après tout, si j'avais eus cette peluche, c'était grâce à elle. Personne ne m'aurait donné une peluche sinon. Personne. Même pas ma mère ou mon père... Surtout pas lui.
“
Monsieur Kingsley, c'est mon père... Pas moi... Je suis seulement Syka ou... N'importe quoi... Vous pouvez me nommer comme cela vous plaira... Mais Monsieur Kingsley, c'est mon père...
Je m'arrêtais un instant, concentrant plutôt mon attention sur la douce odeur de la peluche, bien plus agréable que la cellule que je fréquentais à l'instant même. Qu'est ce qui s'était passé ici ? Qui était là avant moi ? Elle n'est pas aussi désagréable comme pouvait l'être ma chambre, mais elle a quelques airs qui me fait rappeler cette pièce, me rendant par moment mal à l'aise et donnant la sensation qu'il reviendra un jour ou l'autre d'entre les morts pour continuer à me faire du mal et qui sait, me venger... Pas qu'une fille ne vienne pour discuter et me donner un doudou...