SYKA ✣ what doesn’t destroy you leaves you broken instead.
Cináed A. Sheehy
→ COPYRIGHT : FREAKY GIRL., tumblr → ÂGE : 35 → INTERNÉ LE : 10/09/2014 → NB. DE MESSAGES : 93 → RP ÉCRITS : 7 → OÙ ES-TU ? : sur le vieux fauteuil, égaré → ICI POUR : le meurtre de ta douce Ùna, et puis les oeuvres d'art qui avaient échoué. → JE SUIS : Présent(e)
IRL → PSEUDO: bad.blood → PAYS: france → NIVEAU DE RP: 600 - 1000 mots
Sujet: SYKA ✣ what doesn’t destroy you leaves you broken instead. Mar 21 Oct - 15:37
what doesn’t destroy you leaves you broken instead
Tu t’es contenté de fixer le cadran de l’horloge accrochée au mur pendant une bonne vingtaine de minutes. Fatigué. Un peu réticent face à la pâtée visqueuse qu’on t’avait servi. Tu as soupiré, longuement. Tu as touillé la nourriture dans ton assiette, nonchalant. Tu t’es demandé comment les gens pouvaient se donner le droit de cuisiner ça. Comment les cuisiniers pouvaient présenter ça. Sans remord. Pas par respect pour vous. Mais par respect pour leur travail. C’était comme rater volontairement une bête pour la redonner à sa grincheuse propriétaire. C’était une question d’estime de soi. Un respect pour sa propre personne avant tout. Tu as tenté de grignoter ce qu’on t’avait donné avec une légère grimace de dégout. Tu crois que tu aurais donné n’importe quoi pour pouvoir te faire à manger. Peut-être que tu pourrais suffisamment effrayer la demoiselle infirmière pour qu’elle te laisse le droit de boire une tisane bien sucrée. Lui faire croire que tu allais la croquer. Ton visage se donne le droit d’afficher un léger sourire, alors que tu repenses à la brunette un peu idiote. Trop candide, peut-être. Tu aurais voulu que cette mascarade prenne fin. Qu’elle s’arrête. Tu voudrais retourner dans ton atelier. T’y enterrer. Tu voudrais retourner travailler les peaux de tous ces êtres bien-aimés. Découvrir les histoires qu’ils avaient à raconter, par le biais des cicatrices oubliées. Tu t’es levé, pour te débarrasser de ton plateau, dépité.
Tu t’es mis à trainer dans les couloirs en laissant ta main glisser le long du mur. A la recherche d’un quelconque repère. Tu aurais voulu une cigarette. Promener tes doigts sur le fil d’un couteau mal aiguisé. Ecouter un peu de musique. Quelque chose de réel. Quelque chose de différent, au regard de toutes les mélodies peu travaillées qui passaient à la télé. Tu aurais voulu lire un bon vieux roman d’aventure, tout en te balançant sur ta chaise d’osier. Tu aurais voulu t’enfermer quelque part où personne ne viendrait te déranger. Tu aurais voulu pouvoir t’évader. Mais ta tête malade avait trop foiré. Cette fois-ci, tu t’étais noyé. Sans pitié. Tu as glissé ta main sur la porte de ta chambre. Tu t’y es glissé, pour attraper ton vieux bouquin tout écorné. Tu as glissé une main sur la couverture usée. Tu as regardé un instant les pages jaunies. Tu crois que tu l’avais lu des milliers de fois. Toujours avec ce même air désintéressé. Sans t’en lasser. Tu as enfoncé une casquette sur le sommet de ton crâne, pour ensuite faire demi-tour. Couloir. Tu as détaillé un moment le surveillant. « Eh dis, si je sors dehors, tu t’en fous ? » que tu as lâché, presque fatigué. « Au pire, ça t’fera de la place en plus … » que tu as marmonné, pour toi. Finalement, sans demander ton reste, tu as filé. Lassé. Tu t’es déplacé jusqu’au parc. Fixant tes pieds. Sans chercher à croire les autres. Espérant peut-être les éviter. Guère intéressé à l’idée de partager encore quelques discussions sans intérêt.
Tes pas t’ont guidé sous le grand arbre. Tu t’y es installé, adossé, les fesses posées dans l’herbe verte. Tu as ouvert ton récit. Un roman sans âge. Oublié au fond d’un placard, quelque part. Un récit de prison. Un récit d’évasion. Papillon. Tu te surprends un instant à fixer l’horizon. La tête appuyée contre le tronc. Tes doigts jouent avec les pages jaunies d’humidité. Avec les pages écornées par des espoirs oubliés. Tués à la source. Des grandes théories avortées. Jusqu’à quand devras-tu rester ? Tu l’imagines tournoyer. Se mouvoir tout autour de toi, avec ses cheveux longs. Archie. Archibald. Tu frissonnes en l’imaginant t’appeler. Déjà agacé rien qu’à cette pensée. Peut-être légèrement amusé. Attendri par sa candeur. Par toutes les idioties qu’elle pouvait inventer. Dis, Archie, est-ce que tu es sincèrement en train de m’écouter ? Non, pas vrai ? Est-ce que ça t’intéresse un tant soit peu, ma présence ici ? « Qu’est-ce que tu veux ? » que tu as finalement grommelé, après avoir rabattu ton livre sur tes jambes étendues. Tu as relevé la tête vers l’intéressé. Fronçant les sourcils, légèrement ébloui. Légèrement perdu, peut-être aussi. Egaré dans ton imaginaire. Egaré dans un monde qui était susceptible de t’intéresser. « T’as un souci, ou quoi ? » que tu ajoutes, pas certain d’avoir une réelle réponse venant de la part du gamin. « Puis cesse donc de me fixer comme ça. Assieds-toi. » Tu ordonnes presque, avant de lui désigner l’herbe qui t’entourait. Une place à tes côtés. Un morceau de tronc. Un coin pour qu’il puisse s’apaiser. Pour qu’il évite de s’abîmer. Jeune homme particulier. Trop tendre encore pour espérer une quelconque survie ici. Tu devines que son âme risquerait d’être abîmée. Tout comme son corps parfaitement particulier de nouveau-né.
Syka C. Kingsley
→ COPYRIGHT : tumblr & moi. → ÂGE : 28 → INTERNÉ LE : 14/10/2014 → NB. DE MESSAGES : 57 → RP ÉCRITS : 6 → OÙ ES-TU ? : dans ma chambre. → ICI POUR : ze suis maladeuh'. → JE SUIS : Présent(e)
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Sujet: Re: SYKA ✣ what doesn’t destroy you leaves you broken instead. Jeu 23 Oct - 16:36
what doesn’t destroy you leaves you broken instead.
Help me.
Anton Lupanov - Cry Me a River
Je ne pourrais jamais partir d'ici. Jamais. Je le savais bien. Il y avait bien trop de personnes qui ne cessaient de nous surveiller et bien trop d'individus qui n'hésiteraient pas à me mettre des bâtons dans les roues. Il eut suffit de regarder les rictus railleurs de certains patients pour admettre qu'ils avaient vu à tel point j'étais maigre, j'étais faible. Tous étaient assez puissant pour me mettre K.O... Et une poignée d'entre eux avait par ailleurs profiter de la situation, n'hésitant pas à me malmener jusqu'à ce qu'un surveillant ne vienne pour les arrêter. J'avais la sensation d'être dans un endroit plus encore hostile que mon ancienne chambre où la seule personne qui pouvait me faire du mal était mon père. Ici, j'étais face à une population entière de prédateurs. Que ce soit ces prétendus médecins ou ces patients, j'avais le sentiment que jamais je ne réussirais à tenir bien longtemps... Mais peut être était-ce justement le but de cet encadrement. Me rappeler que je n'étais rien face aux autres et que cet emprisonnement serait une punition pour avoir oser provoquer l'inacceptable ; soit se rebeller et tuer son maître. Même si au plus profond de moi, j'affirmais ne pas être coupable. Les actes qui furent commises étaient bien trop violentes pour que je puisse les avoir fait de moi-même, la pauvre petite créature frêle qui acceptait de se recevoir des coups plutôt qu'en donner... Même si, depuis ce nouvel enfermement, je préférais les éviter.
Aujourd'hui même, c'est ce que je faisais en me baladant tranquillement et docilement dans le parc, entouré de personnes comme moi... Peut être que je ferais la rencontre de charmantes personnes. Peut être que l'on voudra pour une fois s'amuser à mes côtés plutôt que de me faire du mal ? Je ne savais réellement et je n'osais d'ailleurs m'approcher pour aller leur demander. Après tout, je ne savais pas vraiment à qui je pouvais faire confiance. Non, il n'y avait personne que je connaissais ici, personne avec qui la présence me serait agréable. Et je fus plus encore persuadé lorsque je vis le groupe d'enquiquineurs arriver, tel une meute en chasse. Automatiquement, je pris la suite, m'éloignant en marchant rapidement, la tête basse avant finalement de remarquer enfin un visage que je connaissais. Ni une ni deux je le rejoins, espérant qu'en restant à ces côtés, les autres zigotos ne viendraient m'user comme martyr...
“
Qu’est-ce que tu veux ? [...] T’as un souci, ou quoi ?
Je me mordais la lèvre inférieur en gardant l'échine courbée, comme un enfant que l'on venait de sermonner. Je ne pouvais quand même pas lui dire que je le rejoignais pour qu'il puisse me servir de bouclier contre de potentiels prédateurs. Peut être qu'il m'éjecterait de suite... Mais fort heureusement, il me propose finalement d'arrêter de le fixer et de m'asseoir à ses côtés, ce que je fais sans plus attendre, exécutant machinalement comme réagissant aux moindres ordres. Je me colle alors à lui et m'accroche à son bras à la manière d'un koala, regardant avec curiosité son livre abîmé avant d'enfin prendre la parole...
“
Est-ce que tu peux lire pour moi ?
J'arrive à peine à comprendre ce qui est écrit. Cela fait bien trop longtemps que je n'ai touché à un bouquin et je me rends compte que sans aucun entraînement depuis l'école, il m'est presque impossible de ne pas buter sur un mot dans une phrase. Je ne sais s'il est réellement intéressant, mais au moins, cela pourra peut être me donner goût à quelques instants reposant en écoutant la voix de mon interlocuteur, de la même manière qu'un enfant écoutant une histoire compter par l'un de ces parents, ce genre de chose que je n'ai pas connu...
Cináed A. Sheehy
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Sujet: Re: SYKA ✣ what doesn’t destroy you leaves you broken instead. Sam 25 Oct - 22:33
what doesn’t destroy you leaves you broken instead
Il gardait la tête baissée. Guère décidé à s’affirmer un peu. Ça aurait pu t’arracher un léger sourire. Ça aurait pu t’amuser. Pauvre petit faon effrayé. Petit bambin apeuré. Tu l’observes, les sourcils toujours froncés. Comme si tu allais parvenir à percer ses pensées. Comme si son histoire allait soudain t’exploser au visage. Comme s’il allait te raconter ce qui le tracassait. Finalement, il s’est assis à tes côtés. Avec ses manières un peu étranges. On aurait dit un gamin. Un vrai bambin. Il s’est accroché à toi. Sangsue. Tu t’es retenu de grogner. Tu t’es dit qu’il ne méritait pas ça. Pas tout ça. Il ne méritait pas qu’on vienne perturber son esprit dérangé. Que sa cervelle se mette à déconner. Peut-être que c’était pour ça que tu te devais de l’arrêter. Avant qu’il ne se décide à trop s’abîmer. Avant qu’il ne se blesse à perpétuité. Peintures de guerre, blessures historiques, laissant des traces sur la peau tannée pour l’éternité. « Est-ce que tu peux lire pour moi ? » La voix du petit cœur. Elle te fait tourner la tête, un instant. Puis, tu t’es mis à contempler ton livre. Un moment encore. Pensif. Sans savoir vraiment quoi répliquer. Sans trop savoir si tu te devais d’exécuter ses souhaits. Sans trop savoir si tu en étais capable. Toi. De parler longtemps, sans t’arrêter. Sans savoir si tu étais capable de conter Charrière comme il méritait d’être conté. Tu ne sais plus si tu l’avais déjà un jour vraiment fait. Parler. Parler pour décrire, pour expliquer. Pour l’envoyer au loin, pour lui permettre d’imaginer.
« T’es pas capable de lire tout seul ? » que tu as quand même laissé échapper, en grommelant légèrement. Pour t’accorder avec ton caractère d’ourson grognon. « ‘fin bon. » que tu as soupiré. Tu as relevé les jambes, surélevant ton livre par la même occasion. Tu as recherché ta ligne, un instant. L’espace de quelques secondes. « Nous sommes le 9 décembre 1933, il y a quarante-deux jours que la cavale a commencé à se déclencher dans la salle blindée de l’hôpital de Saint-Laurent. C’est Clousiot, le comptable de la société, qui nous apprend cela. J’ai trois choses précieuses de plus qu’au départ : une montre en acier étanche achetée à Trinidad, une vraie boussole dans sa double boîte de suspension, très précise avec sa rose des vents, et une paire de lunettes noires en celluloïd. Clousiot et Maturette, une casquette chacun. » Mise en situation. Tu jettes un coup d’œil au garçon. Un instant. Et tu reviens à l’histoire du Papillon. « Trois jours passent sans histoire, si ce n’est qu’à deux reprises on est tombés sur des bandes de dauphins. Ils nous ont fait couler des sueurs froides, car une équipe de huit s’est mise à jouer avec le canot. Ils passaient dessous dans sa longueur d’abord et ressortaient juste devant le canot. Quelquefois nous touchions l’un d’eux. Mais ce qui nous impressionne le plus, c’est le jeu suivant : trois dauphins en triangle, un devant et deux parallèles derrière, foncent droit sur nous, face à l’avant, à une vitesse folle. Au moment d’être virtuellement sur nous, ils s’enfoncent, puis ressortent à droite et à gauche du canot. Malgré que le vent soit fort et qu’on file pleine voile, ils vont encore plus vite que nous. Ce jeu dure des heures, c’est hallucinant. La moindre erreur dans leurs calculs et ils nous renversent ! Les trois nouveaux n’ont rien dit, mais fallait voir leurs gueules décomposées ! »
Tu tentes d’y mettre un peu de cœur. De ne pas lire le texte d’une traite, avec ta voix lente et lassée. Très rapidement, tu te prends au jeu. Tu deviens le Papillon. Tu vois ton équipage, là, à tes côtés. Tu perçois la lueur d’espoir en eux. La raison pour laquelle ils continuent à t’écouter. Ils pensent que tu peux les mener quelque part. Que tu peux leur permettre de s’évader. Tu y crois aussi. C’est la seule manière pour s’en tirer. Mêler rêves et réalité. Tu essaies de te lancer. Tu voudrais te laisser emporter. Tu tournes les pages, alors que tu l’entraînes avec toi dans les histoires du bagnard évadé. Le tatoué papillon. Tu l’entraînes dans cette cavale. Dans les histoires de tempêtes, sur un pauvre rafiot abîmé. Et puis les vagues qui se fracassent contre la coque, et puis les vagues qui menacent tout l’équipage. C’est la panique. C’est votre vie quand on découvre les cadavres. On tente de sauver les meubles. Les apparences. Les provisions. Et puis finalement, on coule. On s’écroule ici. Tu soupires. Tu t’arrêtes de lire, soudainement. Tu t’es remis à fixer au loin. Tu l’as oublié. Tu étais partir au fond de tes pensées. Si loin que tu t’étais égaré. « Pardon. » que tu as fini par murmurer, après plusieurs secondes de silence. Presque épuisé. Frappé de retourner à la réalité. « Tu aimes l’histoire ? Tu veux que je continues encore un peu ? » Tu te reprends. Pour ne pas sembler trop égaré. Pour qu’il ne perde pas confiance. Pour qu’il continue de croire que tu pouvais le rassurer. « Pourquoi t’es venu vers moi ? T’avais plein d’autres endroits pour aller t’amuser. » que tu lances, doucement. « C’est à cause des autres, ou c’est pour moi ? » que tu finis par lâcher. Pour savoir. Pour savoir à quoi tu servais.
Syka C. Kingsley
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Sujet: Re: SYKA ✣ what doesn’t destroy you leaves you broken instead. Dim 2 Nov - 21:05
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Anton Lupanov - Cry Me a River
Il ne dit rien pendant un certain temps. J'ai faillis paniquer. Peut être qu'il ne voudrait pas me conter cette histoire... Parce que je ne méritais tout simplement pas. En réalité, j'aurais voulu insister en restant plus encore accroché à son bras et en le regardant avec des yeux de chien battu... C'est ce que je fis d'ailleurs lorsqu'il me demanda si je n'étais pas capable de lire le livre seul. Je n'osais pas lui dire que je n'en savais strictement rien. Peut être que de son côté, il aurait le temps de lire les deux pages et de les tourner tandis que je serais seulement au départ. Lire c'était pour les intelligents. Pour les maîtres. Pour ceux qui contrôlaient leur destin et qui avaient le droit de tout faire. Pas pour moi qui n'avait eut le droit qu'à l'école alors que je n'étais qu'un enfant. Ça m'avait plus l'école, mais seulement quelques ans. Si j'avais eus beaucoup de mal à comprendre comment on fonctionnait à la maison, ce fut bien plus difficile à savoir ce que je devais faire à l'école, outre faire des louanges du chef de la demeure et prouver que l'on était pas seulement autant normal que la famille de mes soi-disant copains de classes, mais mieux encore. Il ne fallait pas que je parle de ce qui se passait, tout ce qui pouvait briser l'image... Seulement mentir et me transformer s'il le faut... Comme par exemple, copier les copains et affirmer être parti en vacances dans un autre pays pendant quelques mois... Enfin, dire que c'était bien. Si seulement j'avais pu moi aussi prendre un canot...
En plaçant ma tête sur son épaule, je l'écoute en le regardant par moment, sans jamais l'interrompre pour autant. Cela en est presque reposant. Je me surprend à imaginer les scènes décrites en oubliant que je suis dans cet hôpital dangereux, seulement libre avec Cináed. Je ferme doucement les yeux en l'écoutant toujours. Je n'ose m'endormir même si sa voix qui me semble douce me donne envie de le faire. Non pas parce que je suis lassé, mais calme. Ça me fait tout drôle, c'est peut être la première fois dans ma vie où je n'ai peur de rien, où je ne suis pas en alerte à regarder autour de moi, osant même fermer les yeux dans un endroit où n'importe qui pourrait m'atteindre, m'attraper et me piéger...
“
Pardon. [...] Tu aimes l’histoire ? Tu veux que je continues encore un peu ?
J'ouvre doucement les yeux et je le regarde presque surpris. Je ne comprends pas pourquoi il s'excuse. Peu on endossé d'accepter ma demande pour le peu que j'ai réclamé. Je suis alors heureux qu'il m'est lu cette histoire comme je l'ai presque imploré...
“
Ne t'excuses pas, c'était génial... Je pourrais même t'écouter toute la journée !
Mes yeux pétillent de joie et je le regarde en affichant un grand sourire mais qui disparait aussi soudainement qu'il est venu lorsqu'il pose soudainement une question...
“
Pourquoi t’es venu vers moi ? T’avais plein d’autres endroits pour aller t’amuser. [...] C’est à cause des autres, ou c’est pour moi ?
Je baissais le regard sur le sol en tremblant doucement, ne sachant absolument pas quoi répondre... Alors comme ça, il avait finalement deviner ? Il savait que je fuyais les brutes du centre ? Que si j'étais venu jusqu'à lui, c'était pour passer un bon moment plutôt que d'être victime de leur maltraitance ? Je relevais finalement mon regard vers lui, en mimant un sourire qui voulait se faire sympathique même si on pouvait sans doute ressentir aisément la peur qui se dégageait de mon expression...
“
Non... Non rien est amusant ici... Je suis venu pour toi... seulement... pour... toi...
Cináed A. Sheehy
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Sujet: Re: SYKA ✣ what doesn’t destroy you leaves you broken instead. Mar 11 Nov - 18:21
what doesn’t destroy you leaves you broken instead
Des yeux de chien battu. Voilà ce qu’il ne cessait de t’adresser. Voilà ce que son corps, son être tout entier, ne cessait de crier. Il s’est finalement installé, alors que tu relevais le livre vers toi. Sa tête s’est installée sur son épaule, et tu as commencé à lire. Attentivement. Passionnément. Tu te laisses emporter. Grand fou. Vous êtes ailleurs. Vous n’êtes plus vraiment vous. Tu te laisses revivre. Tu te laisses partir, et tu tentes d’aider le jeune Syka à exister avec toi. A survivre à tout ça. Tu cherches à ce qu’il s’oublie, peut-être. A le faire rêver. A lui donner envie de prendre le livre, de son plein gré, et à le dévorer. Silence. Tu t’es égaré. Tu t’es oublié. Tu es parti trop loin, et peut-être que ton esprit a lâché le sien. Tu t’excuses. Toi, garçon maladroit. Vieux taciturne. Tu t’excuses. Tu demandes plus ou moins pardon. Peut-être un peu surpris d’être parti ainsi. Surpris de t’être laissé entraîner, tel un enfant, au cours des lignes qui se dessinaient. Mélodie magique. Mélodie magnifique. Des cœurs gonflés d’espoir. Des vies atypiques. « Ne t'excuses pas, c'était génial ... Je pourrais même t'écouter toute la journée ! » Un léger sourire, de courte durée, vient éclairer ton visage, alors que tu tournes la tête vers l’enfant. « Je pense que tu finirais tout de même pas te lasser. » que tu souffles, amusé. Et toi, tu ne pourrais probablement pas causer ainsi toute une journée. Tu l’interroges encore. Un moment. Pour mettre au clair tes idées. Pour savoir quoi penser.
Son regard t’a fui. Ses yeux ont plongé vers le sol. Il a laissé le silence s’installer. Un moment, le corps tremblant. Puis, tu t’es égaré dans ses prunelles. Hésitation. « Non ... Non rien est amusant ici ... Je suis venu pour toi ... seulement ... pour ... toi ... » Tu le fixes, presque fasciné. Prédateur. Tu l’observes avec tes yeux perturbés. La peur. Tu pourrais presque la sentir. Tu peux la voir à travers ses mimiques. Tu le vois vivant. Plein d’émotions, plein de sentiments. Peut-être que tu pourrais fermer les yeux. Tu pourrais fermer les yeux et te sentir flatté. Supprimer les détails qui ne te convenaient pas, et prendre sa phrase au pied de la lettre, sans trop tenter de l’interpréter. « Qu’est-ce que j’ai à t’apporter, hein ? » que tu finis par demander, au bout d’un instant. Tu questionnes, intrigué. Trop solitaire pour comprendre cet intérêt. Tu le fixes, un moment. Longtemps. La tête penchée sur le côté. Puis finalement, ton regard s’égare. Ailleurs. « Je ne peux que te lire des livres que tu pourrais découvrir toi-même et interpréter à ta façon. » Tu n’es qu’un support qui floute une image de base. Un pattern. Tu n’es qu’un objet. Un instrument pour tenter une interprétation. Une approximation. Un catalyseur. Un outil sans personnalité.
« Qu’est-ce qui te fait peur ? C’est moi, ou ça vient d’ailleurs ? » Tu demandes, intrigué. Encore trop perturbé. Tes yeux glissent sur la peau parfaite de l’enfant blanc. Tu souffles, doucement. Lentement. Le livre, sur tes jambes, s’est refermé. Voilà qu’il vous laisse le droit d’imaginer une autre fin. De vivre un autre récit, quelque chose plein de nouveautés. Tu souffles. Tu t’essouffles. Peut-être que tu pourrais aboyer pour qu’il se décide à déguerpir. Peut-être que tu pourrais agir comme avec Blossom, et tenter de le chasser. Mais tu risquerais de le perdre. De le perdre, lui et sa fascinante beauté. Peut-être qu’au fond, tu te devais de le protéger. « Je pourrais te prêter le livre, si tu veux. » Peut-être que ça lui ferait plaisir. Tu glisses une main dans tes cheveux, un instant. Pour les plaquer en arrière. Pour l’observer encore, un moment. « Tu ne devrais pas rester là à prendre la poussière. » que tu finis par déclarer, après un moment de silence. « Je suis certain qu’avec un peu d’imagination, qu’avec toute ton imagination, tu peux t’en aller. Tu peux rêvasser, et trouver mille et un moyens de t’amuser, même si ton corps reste prisonnier. » C’était une histoire de cœur. L’histoire d’un cœur ensorcelé. D’un cœur de damné.
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Sujet: Re: SYKA ✣ what doesn’t destroy you leaves you broken instead.