Votez pour nous ♥

top rpg

classement prdesien

Plus ?



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Coffret dresseur d’élite ETB Pokémon EV06 Mascarade Crépusculaire
56.90 €
Voir le deal

Partagez
 

 Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Asmodée Prendergast
Asmodée Prendergast
Patient
→ COPYRIGHT : (avatar) myself ; (gifs) tumblr ; (musique signa) Gas Panic! - Oasis
→ ÂGE : 33
→ INTERNÉ LE : 13/11/2014
→ NB. DE MESSAGES : 29
→ RP ÉCRITS : 3
→ OÙ ES-TU ? : Là.
→ ICI POUR : Avoir tué Monsieur en essayant de sauver l'Autre.
→ JE SUIS : Présent(e)


IRL
→ PSEUDO: LikeNovocaine.
→ PAYS: France.
→ NIVEAU DE RP: entre 900 et ~3000 mots.

Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan Empty
MessageSujet: Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan EmptyLun 5 Jan - 0:00

Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan Tumblr_lzz48dKyxB1rpccezo3_500



Moi je le sais, que j'ai pas l'âme d'un poète, moi je le sais que je suis pas un écrivain, que je fais des fautes, que mes mots sont pas beaux mais j'ai pas le choix tu sais ? et j'ai le coeur en miette, le coeur qui s'écroule, j'ai le coeur qui finit par se manger par terre, par avaler la poussière. Tu sais pas ce que ça fait toi, mais moi j'ai l'impression d'être brisé, d'être tout cassé. J'ai l'impression que l'on me piétine, aujourd'hui plus qu'une autre jour, aujourd'hui plus que jamais, j'ai l'impression qu'on me marche dessus, qu'on m'en veut, que la terre a décidé d'essuyer ses bottes sales sur mon dos, j'suis comme un paillasson qui aurait trop servi, comme une éponge usée. Je sais pas, je me sens vide, je me sens abandonné, j'ai la tête qui fait mal, j'ai le coeur qui fait mal, j'ai le corps qui fait mal, en fait j'ai mal. Je suis mal. Je suis le mal ? Je ne sais pas, je ne devrais peut-être pas penser ça ou peut-être que je ne devrais pas l'écrire, simplement l'oublier, arrêter de marquer ce qui me passe par la tête, à quoi ça sert ? Mais j'ai ses mots dans la tête, ça je m'en souviens. Je m'en souviens parce que je l'ai lu ce matin, mais je m'en souviens et ça fait mal. Ca tue. Je suis un monstre, je suis un démon, je suis ce que j'ai fui pendant tant d'années. Mais comment avait-il pu passer à côté ? Il était le seul à ne rien dire, à ne pas vouloir le dire alors que les autres me le hurlait sans cesse... il était le seul à croire que je pouvais être un ange, mais j'aurais simplement voulu être le sien... Oh, il pleut. Tu lèves la tête. Tu n'avais pas vu, que le ciel était gris, tu n'avais pas vu que le soleil s'était levé. Il est tôt, beaucoup trop tôt pour que tu sois dehors. Quelqu'un de ton âge devrait dormir plus. Mais tu n'avais plus sommeil, tu n'avais plus envie. Tu as pris l'habitude de te lever tôt pour relire tout ce que tu as écris, pour relire les années de ta vie. Tu as pris l'habitude de te créer un passé en quelques heures, tu as pris l'habitude d'imaginer les émotions que tu as pu ressentir à ce moment précis, parce que c'est tout ce que tu as à faire. Imaginer tes larmes, imaginer tes plaintes, imaginer ta vie qui s'écroule. Mais il y a des choses, tu ne te souviens pas, il y a des choses qui sont simplement un trou noir, elles sont comme disparues, comme enlevée, mais tu n'as pas fait exprès. Tu as simplement oublié. Comme tu as oublié ce jour là, mais ce n'est pas de ta faute, une crise. Surement. Et il est mort. Mais tu sais que ce n'est pas toi, parce que tu ne t'en souviens pas, parce que tu ne l'as pas écris, comme ça peut être toi ? Comment est-ce qu'ils peuvent savoir ? T'es fou, c'est ce qu'ils ont dit. Ca les arrangeait, ils ne voulaient pas te mettre au fond d'une cage, d'une petite cage, il préférait te proposer la cage en or, celle plus grande, celle qui t'enferme à vie mais qui ne te laisse pas savoir avant quelques années. Mais toi tu sais. Tu sais que tu ne sortiras jamais. Parce que tu es fou, parce qu'ils sont tous fous ici, parce qu'on ne sort pas d'un asile, parce qu'on est comme en exile. Tu lèves la tête vers le ciel gris, il y avait encore des étoiles il y a quelques minutes, tu pouvais le jurer mais elles ont préféré laisser leurs places aux nuages, à la brume, à la pluie, aux pleurs du temps. Quelques gouttes s'échappent pour s'écraser sur ton visage, une coule sur ta joue comme si elle pleurait à ta place mais tu l'essuies bien vite de sur ton visage, tu l'essuies bien vite de sur ta peau. Tu ne pleures plus. Plus jamais. Tu l'as décidé, tu t'y tiendras. Tu n'as plus le droit de pleurer, pare que lui a bien plus pleurer que toi, il doit pleurer bien plus que toi mais pourtant il ne le fait pas. Il n'a pas envie, pas besoin il ne veut peut-être pas que tu le vois ? C'est réussi, tu ne le reverras certainement plus jamais. Il t'a échappé, il t'a glissé entre les doigts. Mais toi, toi tu ne peux pas t'empêcher de penser à lui. Pourtant, il te déteste, pourtant il te hait, mais toi tu ne sais que l'aimer. Tu voudrais qu'il t'aime aussi, tu voudrais qu'il te prenne dans ses bras comme il prendrait son amant mais tu es plutôt un corps parmi tant d'autres, une chaleur qui le satisfait, un corps avec qui il prend son pied. Des fois tu voudrais être encore avec lui, des fois tu voudrais qu'il te serre encore dans ses bras même si ce n'est que pour une nuit. Tu voudrais qu'il te pardonne, mais il t'a dit qu'il ne le ferait jamais. qu'il ne ferait jamais plus rien avec toi. Que tu pouvais l'oublier. Il ne pouvait pas si bien dire mais ce con est gravé dans ta peau, il coule dans tes veines le même sang que le sien, il est là, partout, tout le temps, tu peux encore imaginer son odeur, tu peux encore voir son sourire quand tu fermes les yeux. Fermer les yeux. C'est ce que tu fais à l'instant, c'est ce que tu fais alors que la pluie continue de tomber sur ton pauvre visage qui n'a rien demandé, c'est ce que tu fais, protégeant ton cahier sous ta veste bien trop grande que tu refermes, c'est ce que tu fais en posant la capuche sur tes cheveux courts, c'est ce que tu fais pour simplement écouter la pluie tomber.

Peut-être que tu devrais partir avant que le loup ne t'attrape, avant que tu ne prennes mal, avant que tu ne sois mort d'un rhume mais tu n'as pas vraiment envie de bouger, mais tu n'as pas vraiment envie de faire quoi que ce soit. Aujourd'hui tu te sens beaucoup trop vide pour ça, tu te sens beaucoup trop fatigué. Tu voudrais rester là, dormir sur ce banc, tu voudrais peut-être même que ta vie se termine ici. T'es bien là, t'es bien. T'es heureux, tu souris, tu fais croire. mais t'es seul. Il n'y a que toi et les horizons, il n'y a que toi et les nuages, il n'y a que toi et ta putain de vie que tu ne cesses de te rappeler pour ne pas l'oublier. Inutile. Débile. Futile. c'est peut-être le résumé de ta vie à présent. Tu devrais noter ces mots, pour ne pas les oublier, tu devrais les graver dans ta peau pour te rappeler chaque jours que c'est ce que tu es. Mais même ça, tu n'en as plus la force, plus l'envie, plus le courage. A quoi bon ? Tu l'oublieras demain, et après-demain et tu ne t'en souviendras jamais. Ils auraient du te tuer, te mettre à mort, ils auraient du t'épargner cette vie-là. C'est quoi ce bordel chez les médecins 'sauver les vies à tout prix' ? C'est pas normal, c'est pas logique. Ils t'ont sauvé alors que tu n'en avais pas besoin, ils t'ont sauvé alors qu'ils savaient que tu allais souffrir. Certainement qu'ils le font exprès, certainement que c'est un petit plaisir chez eux, peut-être même que ça les amuse de voir souffrir les autres. On le laisse vivre mais il ne pourra plus rien faire normalement, on le laisse vivre et on va rire. Mais ils auraient simplement dû te tuer. Rien qu'un peu plus. un peu plus et tu étais définitivement mort. A présent, il n'y a que ton âme qui essaye de se reposer. Tu as gardé les yeuux fermés, tu t'es allongé. Sous la pluie fine, sous la pluie froide. Tu l'écoutes tomber, tu l'écoutes filer. Tu l'écoutes qui s'écrase sur le sol, tu te laisses bercer. Tu ne devrais pas, tu ne dois pas. Dormir. C'est interdit. Alors tu penses. Parce que si tu dors, tu oublies. mais tu fais comme si. Comme si tu dormais. T'as la respiration lente, t'as le souffle régulier, t'a le corps détendu et t'as les idées qui filent. Parce que tu ne dois pas dormir, parce que tu ne veux pas oublier.
Revenir en haut Aller en bas
Donovan Prendergast
Donovan Prendergast
Patient
→ COPYRIGHT : Machayu
→ INTERNÉ LE : 23/11/2014
→ NB. DE MESSAGES : 7
→ RP ÉCRITS : 2
→ OÙ ES-TU ? : Ici, ailleurs.
→ ICI POUR : TDI, Paranoïa
→ JE SUIS : Présent(e)


IRL
→ PSEUDO: Machayu
→ PAYS: France
→ NIVEAU DE RP: Uh

Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan Empty
MessageSujet: Re: Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan EmptyJeu 8 Jan - 16:17

Tu ne voulais plus rester enfermé, tu voulais te libérer, tu voulais t'enfuir. Tu ne supportes plus cet endroit, cette cellule, cet endroit froid qui détient les âmes des précédents patients enfermés ici. La nuit, tu les entends, tu les ressens, ils te parlent. Ils te mettent en garde, cet endroit n'est pas celui que tu crois, cet endroit est dangereux, cet endroit est la mort. Tu ne les écoute pas, ils te font perdre la tête, tu sais bien qu'ils ne sont que des tours de ton esprit qui essaye de te faire croire que tu es fou. Mais tu n'es pas fou, non, loin de là. Tu n'est pas comme lui, tu n'es pas comme ce gamin bizarre qui a bouleversé ta vie dès son apparition sur Terre. Non, tu n'es pas fou, tu le sais très bien. Le principe d'être fou est de n'avoir pas conscience de la folie, n'est-ce pas ? Ce n'est pas ton cas. Tu sais où elle est la folie, tu sais qu'elle se cache entre ces murs, dans ses esprits fragiles et délaissés, tu sais qu'elle y est, mais elle n'est pas dans le tien, ça tu ne l'accepteras jamais. Et pourtant ils y croient dur comme fer, pourtant ils essayent d'utiliser la force pour te faire avaler ce fait, pour te faire bouffer ces cachets qui peuvent soit-disant maîtriser ta folie, maîtriser l'  «  Autre » qui est en toi. Tu ne veux pas de ces cachets, ils te font tourner la tête, ils te font te cogner aux murs, ils te font t'évanouir contre le linoléum moisi qui recouvre le sol. Lorsque ta tête heurte la Terre, tu n'as même plus conscience de la douleur, parce qu'ils endorment ton cerveau, ils l'endorment pour pouvoir prendre le contrôle de tes pensées. Tu le sais, tu le sais bien. Ils ne te veulent que du mal, tous autant qu'ils sont, comme ton père, comme ton frère. Ils te veulent du mal, ils veulent te blesser, te torturer, te tuer, et toi tu ne fais que te protéger. En n'avalant pas ces cachets, tu te protèges de leurs assauts, tu te protèges de ces esprits malins qui tentent de posséder le tien. On te l'a répété plus d'une fois «  T'es parano, Donny. Arrête un peu tes conneries ! » Mais tu sais que tu as raison, que tu ne dois croire personne. Tu ne peux avoir confiance en personne de toute manière, puisque tout ce qu'ils veulent, c'est te voir mort. Alors tu t'enfuis, tu t'enfuis de ta cage moisie, pourrie par les âmes errantes qui te brûlent le cœur. Tu essayes de faire le moins de bruit possible, tu te tais, tu étouffes le bruit de tes pas, jusqu'à arriver en bas, dans le parc, dans cette bulle de liberté factice qu'ils croient gracieusement vous offrir, et qui te donne envie de vomir. Ce n'est pas ça la liberté, mais ça a l'air de leur convenir. De toute façon, c'est tout ce que tu peux obtenir. S'échapper n'est pas possible, t'as déjà essayé, tu l'as payé cher. La douleur que tu as ressentie à ce moment-là te fait encore frissonner d'effroi, alors tu ne recommenceras pas. Ce n'est pas l'envie qui t'en manque, mais tu ne peux pas. Tu n'es pas assez fort, ils ont gagné, il a gagné. Ce gosse a fini par t'avoir, si bien que tes cauchemars sont remplis de lui. Il vient te pourrir la vie jusque dans ton sommeil, tuant et massacrant encore et encore, alors que toi, impuissant, tu observes la lueur de folie envahir ses yeux. Il te fait toujours aussi peur, mais ton esprit ne veut pas l'annihiler. Il veut que tu t'en souviennes, précisément, clairement. Que tu te souviennes de ce qu'il t'a fait endurer, de pourquoi ta vie est en ruine désormais. Il te hante tellement qu'à cet instant tu le vois encore, illusion vivace, allongé sur un des bancs du parc.

Mais ce n'est pas une illusion.
Ton esprit ne se joue pas de toi, cette fois, il n'est pas coupable. C'est bien lui qui est là, devant toi, et tu t'approches pour vérifier que tu n'es pas encore dans un de tes cauchemars. Tu t'approches, tu hausses les sourcils, puis tu l'observes. Il est là, il est bien là, et tu ne sais quoi faire. Tu es pétrifié, tu ne peux plus bouger, tous tes souvenirs te reviennent en tête. De sa naissance jusqu'à la mort de ton père, tout te revient, tout s'éclaire enfin, tellement fort qu'une douleur t'écrase le cerveau. Tu as l’impression que l'on veut le réduire en miettes tellement tu as mal, tu as l'impression que ton corps rejette toutes ces choses qui te font tant souffrir. Cela dure des minutes entières durant lesquelles tu te tords de douleur, cette douleur qui t'empoisonne l'esprit et qui ne souhaite pas te libérer, cette douleur à laquelle tu crois succomber. Tu ne sais plus quoi faire, tu as l'impression de sombrer, et puis ça passe.
Tout doucement, ça passe. Les blessures sont là mais là douleur s'est envolée, et alors que tu tombes à genoux devant son intensité, choqué, tu lèves les yeux vers Asmodée. Il est beau, Asmodée. Tu l'as toujours pensé. Endormi sur ce banc, il a l'air innocent. Il n'y a aucune trace de folie sur son visage, aucune trace de ses méfaits sur son corps. Il a l'air pur, il a l'air d'un ange. Toi, tu ne peux pas t'empêcher de le regarder, parce que ton corps crie son manque de lui, parce que ton cœur te hurle combien tu l'aimes. Tu l'aimes, ce gamin, son visage endormi te le rappelle si bien. Ce visage que tu avais l'habitude de regarder après l'avoir baisé. Ce visage que tu appréciais tant, apaisé, calmé, ce visage qui signifiait que la crise était finalement passée. Cela te rappelle tant de choses, mais ton cœur est déjà en train de pleurer, et tu n'as même pas remarqué les larmes des nuages qui se mêlent désormais aux tiennes. Tu restes silencieux cependant, tu ne veux pas le réveiller. Il devrait rester ainsi, dormir pour toujours, mourir peut-être. Cela éteindrait-il le feu de sa folie qui le consume et consume en même temps ceux qui s'approchent de lui ? Tu ne sais pas, tu n'aurais pas la force d'essayer. Tu es trop lâche pour ça, tu n'en n'aurais jamais la force, tu ne pourrais pas le tuer. On le croirait redevenu ce tendre frère que tu te plaisais à protéger, ce tendre frère qui t'aimait et qui te le montrait chaque jour qui passait. Tu l'aimais ce petit frère, mais la perversion des hommes lui a ouvert les yeux, a fait bouillir la rage qui sommeillait en lui, a réveillé la folie qui était jusque-là endormie. Il est devenu fou à cause de toi, et toi tu l'es à cause de lui. Au final, peut-être que toi non plus tu n'aurais pas dû naître, peut-être que tu aurais pu ainsi éviter de souffrir autant, de le faire souffrir autant. Parce que tu le sais qu'il t'aime, il te l'as toujours dit, il te l'a toujours répété. Il t'aime plus que tout et c'est ça qui le détruit, cet amour qu'il te porte l'a conduit aux portes de l'enfer. C'est en voulant te défendre qu'il s'est retrouvé ici, c'est en voulant te libérer de tes chaînes qu'il s'est retrouvé prisonnier des siennes. Tu sais que tu ne lui apportes rien de bien, et tu aurais voulu qu'il comprenne que si tu étais aussi méchant avec lui, c'est pour qu'il cesse de t'aimer, pour qu'il arrête de se détruire au nom de ces sentiments pour toi, ces sentiments impurs qui n'auraient jamais dû naître. Vous êtes frères, après tout, et n'est-ce pas là un des plus grands pêchés qui soient ? Mais tu n'as jamais pu t'en empêcher, tu n'as jamais pu arrêter de le toucher, de le baiser, de l'embrasser, tout ça parce que ce sont pour toi les seuls moyens d'accepter l'amour qu'il te porte, d'accepter toute cette tendresse qui te révolte et à laquelle tu n'as pas droit. Tu sais que tu ne pourras jamais revenir en arrière, et ce n'est d'ailleurs pas ton intention, mais tu aurais aimé qu'il comprenne que toi aussi, tu l'aimes, que toi aussi tu 'aimerais lui porter cette tendresse que tu n'arrives pourtant pas à trouver en toi, tout ça parce qu'il te fait trop peur. Il t'effraie, le gosse, il te fait tellement flipper que tu ne peux pas t'abandonner dans ses bras. Qui sait, un élan de folie pourrait l'amener à te tuer, à disperser ton sang dans la nuit qui vous aurait unie auparavant. Tu ne sais pas ce dont il est capable, parce qu'il est fou, parce qu'il est imprévisible, et tu ne veux pas qu'il puisse avoir une quelconque emprise sur toi. Tu veux qu'il te fuie, qu'il te déteste, qu'il te haïsse. Tu veux qu'il cesse de t'aimer, mais toi tu ne peux pas arrêter. Ces sentiments te font tant de mal que t'arracher le cœur serait sûrement moins douloureux. Peut-être est-ce la solution, en fin de compte ? Prendre un peu trop de pilules, trancher les veines qui parsèment ton corps, ou enserrer ton cou si fort que ton cœur s'arrêterait de battre. Peut-être est-ce la seule solution, celle qui te sauverait de tout, mais tu ne peux pas t'y résoudre quand tu vois son visage d'ange près du tien, tu ne peux pas t'y résoudre parce que ça te donne de l'espoir. L'espoir qu'un jour peut-être vous guérirez, l'espoir qu'un jour peut-être il redevienne l'enfant qu'il était il y a si longtemps, ou tout simplement l'espoir qu'un miracle arrange vos vies. C'est une utopie, tu le sais très bien, vous ne pourrez jamais vivre heureux. Des frères ne sont pas faits pour s'aimer, ils ne le doivent pas, et lorsque la folie consume un être, tu sais très bien que c'en est fini de lui. Vos tristes destins s'achèveront sûrement ici, dans cet hôpital meurtri par les cris des internés, blessé par leurs appels à l'aide.
Et puis, doucement, tout doucement, ta main s'approche de lui, de son visage, elle se relève du sol pour le toucher. C'est trop fort, tu ne peux pas résister à la tentation, cela fait bien trop longtemps que tu en rêves, que ton corps ne cesse de te le réclamer. Vos étreintes te manquent, sa peau aussi, et tu ne connais que trop bien sa douceur. Pourtant, tu ne peux pas te résoudre à poser la main sur lui. Tu ne veux pas qu'il se réveille, tu ne veux pas qu'il te voie dans cet état. Il ne doit pas savoir que tu tiens à lui comme ça, il ne doit pas te voir en train de pleurer, misérable que tu es, à genoux devant lui. Alors, tu secoues doucement la tête et tes yeux sont attirés par la forme qu'il tient sous sa veste. Un cahier ? Pourquoi emporterait-il un cahier avec lui, dans le parc ? Dessinerait-il pour échapper à son esprit malade ? Tu n'as malheureusement pas le temps de te poser plus de questions, parce que ses yeux s'ouvrent et te font sursauter, te faisant tomber en arrière, l'air hagard, les yeux grands ouverts. Trempé comme un chien, tu as l'air plus fou que jamais, tes yeux brillants de cet éclat de terreur qui ne t'a pas quitté depuis que tu es entré ici, et qui s'est intensifié au moment où il s'est réveillé. Tu es de nouveau pétrifié, tu as peur, tu ne trouves même pas la force de te relever. Appuyé sur tes mains, tu préfères reculer, t'éloigner un peu de cet être maudit qui a ouvert les yeux, qui a perdu cette innocence que tu appréciais tant.
Il n'est plus le frère tendre que tu te plaisais à défendre, il n'est plus un ange.
Revenir en haut Aller en bas
Asmodée Prendergast
Asmodée Prendergast
Patient
→ COPYRIGHT : (avatar) myself ; (gifs) tumblr ; (musique signa) Gas Panic! - Oasis
→ ÂGE : 33
→ INTERNÉ LE : 13/11/2014
→ NB. DE MESSAGES : 29
→ RP ÉCRITS : 3
→ OÙ ES-TU ? : Là.
→ ICI POUR : Avoir tué Monsieur en essayant de sauver l'Autre.
→ JE SUIS : Présent(e)


IRL
→ PSEUDO: LikeNovocaine.
→ PAYS: France.
→ NIVEAU DE RP: entre 900 et ~3000 mots.

Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan Empty
MessageSujet: Re: Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan EmptyMar 13 Jan - 9:18

Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan Tumblr_lzz48dKyxB1rpccezo3_500




Tu ne dors pas. Tu n'as pas le droit de dormir. Tu détestes ça, devoir fermer les yeux sans jamais pouvoir te reposer, sans jamais pouvoir rêver. Tu aimerais être comme tout le monde, tu aimerais pouvoir être capable de t'endormir sur un banc, sous la pluie, t'endormir n'importe où mais t'as la peur au ventre, t'as la peur partout dans le corps, elle te secoue, elle te frappe, elle te dit que jamais tu ne te débarrasseras d'elle. Elle te le souffle à l'oreille, elle te fait frissonner, doucement elle t'enlace de ses bras pour ne plus jamais te quitter. Tu la détestes, cette peur d'oublier, cette peur que tout s'efface. Tu la hais. Tu voudrais t'en débarrasser, tu voudrais la jeter, en faire une boule de papier et la mettre à la poubelle mais c'est comme si tout était contre toi, comme si tout t'en voulait. Tu ne sais plus quoi faire, tu passes des nuits et des nuits sans dormir dans l'espoir d'avoir des souvenirs, rien qu'une fois tu voudrais te lever le matin et te dire à nouveau "c'est vrai qu'hier il s'est passé ça..." mais tu n'en aies plus capable, tu n'en seras plus jamais capable. C'est peut-être parce qu'on t'en veut, c'et peut-être parce que tu as simplement ce que tu mérites. A vrai dire, tu ne sais pas, tu ne veux pas vraiment savoir. Y'a tout qui te secoue en ce moment, y'a tout qui te dit qu'au final tu ne sers plus à rien. Des fois t'as l'impression d'être un déchet, qu'il faut te jeter. Tu ne sais plus vivre correctement, vivre proprement, t'es un peu un handicapé, t'as le cerveau qui part en couille, t'as le cerveau qui a terminé de travailler. Mais on te dire que ça a toujours été comme ça, s'il y avait ton frère par ici, il te dirait que tu as toujours été fout, qu'il y a toujours eu un problème avec toi, que t'as toujours un pet au casque, qu'il aurait fallu t'interner, te tuer, t'empêcher de naître. Ou peut-être est-ce ce que tu t'es imaginé ? tu ne sais plus, peut-être qu'il ne te l'a jamais dit, peut-être que c'est toi qui le croit, peut-être que c'est ce que tu as mis dans sa bouche parce qu'il ne t'a jamais dit ce que tu as voulu entendre, peut-être que c'est ce que tu as entendu dans ses silences, peut-être que tu te fais simplement des films, peut-être qu'il t'aimait bien avant, peut-être qu'il était juste timide, peut-être, peut-être, peut-être.... tu ne sais plus, ça te retourne le cerveau, ça te fait mal au crâne, t'en as marre, tu te perds, tu te noies, tu voudrais qu'on te sauve mais il y a plus personne. Plus ses bras, plus son corps, plus sa voix. Il n'y a ni lui, ni les autres, ni personne, on ne veut plus de toi, on t'as laissé seul, on l'a fait exprès, on veut simplement te tuer à petit feu, peut-être même qu'on veut juste te tuer comme ça, te faire souffrir comme tu en as fait souffrir, comme tu le fais souffrir. mais ce n'est pas de ta faute, tu ne sais même plus de quoi il souffre, tu ne sais même pas. T'as oublié. Encore. Toujours. Mais ce n'est pas de ta faute s'il souffre, parce que toi tu lui as donné de l'amour, parce que toi tu as fait tout ce qui était en ton pouvoir pour qu'il soit heureux et quelque part tu lui en veux aussi parce qu'il ne t'a jamais remercié de l'aimer comme tu fais, personne ne l'aime. Pas réellement. Personne ne lui a jamais dit les mots "je t'aime" comme tu as pu les lui dire, parce qu'il n'est qu'un démon. C'est lui le diable, le descendant de satan. Il ravage tout, il brûle tout, il te possède avant de te laisser mourant, avant de laisser les corps inertes. Il t'a possédé avant de te tuer. C'est toujours comme ça, c'est toujours tu t'es laissé avoir, tu t'es laissé prendre. Tu ne sais même plus pourquoi, tu sais juste que c'est mal. C'est mal, de se faire frapper comme ça, de se faire tordre, c'est mal de se faire baiser par son frère. C'est le mot qu'il utilise, le mot vulgaire pour dire qu'il se fait du bien, qu'il te fait du bien. C'est le mot qu'il utilise parce qu'amour lui brûlerait la gueule, parce qu'amour lui arracherait la langue. Et toi tu lui demandais, tu lui pleurais dans les bras. Donny, fais-moi l'amour. Et il n'a jamais refusé, il n'a jamais dit non, tu ne voulais pas qu'il dise non. Des fois tu ne le demandais pas, il te calmait simplement, il te prenait, t'embrasser alors que tu n'avais qu'une envie ; le tuer. Des fois tu le tapais, il ne disait jamais rien quand tes crises te prenaient, est-ce qu'il ne dirait toujours rien ? Des fois, ça partait sur lui, tu devenais fous, tu es fou, tu es un taré, putain que t'es fou. Mais il s'en foutait, il te prenait quand même, il t'aimait quand même. Ce n'était qu'une nuit, il n'y en avais jamais deux d'affilée. Ce n'était qu'un soir, pendant toute une nuit, mais ça te suffisait, tu t'apaisais. Il ne fallait le répéter à personne, c'était un peu votre secret, c'était un peu votre truc à tout les deux et toi. Toi. Tu l'as brisé. Finalement, peut-être qu'il avait raison, peut-être que tu n'es bon qu'à ça, peut-être que tu finiras seul, pare que tu auras détruit tout ce qui t'es cher. Qu'est-ce qui t'es cher à présent ? Qu'est-ce que tu chéris plus que jamais ? Tu as déjà perdu tout ce qui était précieux à un homme ; innocence, amour, souvenirs, famille. Tu n'as plus rien, plus rien qui puisse te retenir sur Terre et pourtant tu es encore là, tu es toujours debout. Qu'est-ce qui te retient, hein ? Lui. Peut-être que tu as encore l'espoir qu'il te pardonne, peut-être que tu voudrais le voir encore te prendre dans ses bras, peut-être que tu espères l'entendre te dire je t'aime. L'entendre te dire que ce n'est pas grave, que tout est fini, que ce n'est qu'un cauchemar. Mais tout ce que tu es, c'est son cauchemar.

L'air se déplace, il fait froid, le vent, la pluie, tu devrais te lever, tu devrais te réveiller, arrêter de penser. Ton esprit divague, et quand il le fait 'est toujours sur lui. Alors ça te brise le coeur, alors tu te sens mal, alors t'as simplement envie de tout casser, de t'énerver, t'as simplement envie de taper ta tête contre un mur pour qu'il en sorte, pour l'oublier, pour qu'enfin tu puisses être tranquille pour qu'enfin il te fiche la paix. Tu ne l'as plus vu depuis un moment, il n'est jamais passé te voir, bien sûr que tu devrais l'oublier. Quelque part, tu ne sais plus très bien les traits de son visage, tu ne sais plus à quel point le bleu de ses yeux est bleu, tu ne sais plus le goût de ses lèvres, la douceur de sa peau, tu ne sais plus sa voix, tu ne sais plus son sourire, tu ne sais plus et tu sais en même temps, il n'est qu'une vague dans ton esprit, une vague dans ton âme. Le désir de le voir se faire fort, trop fort, alors tu veux partir, t'en aller, tu vas ouvrir les yeux et chercher un de tes cahiers dans ta chambre, un cahier qui te permettra de revoir son visage, de pleurer tes souvenirs oubliés, ceux que tu ne pourras plus jamais te créer.
Les yeux ouverts, tu ne sais pas, tu sursautes, t'as eu peur, c'est comme s'il était tombé du ciel, comme s'il était un ange, c'est comme si on avait exaucé un de tes souhaits. Tu le regardes, encore, tu l'observes, il a peur, t'as peur, t'as le souffle qui s'accélère, la tête qui bourdonne, t'as les yeux qui s'ouvrent encore et qui se ferment. Tu ne veux pas y croire, tu n'es pas d'accord. Ce n'est pas lui, il n'est pas là, ce n'est pas vrai, pas maintenant, tu n'étais pas prêt, tu n'es pas d'accord, tu ne veux pas. Tu ne veux pas qu'il te voit comme ça, comme un animal sans défense, comme un animal blessé. Tu ne veux pas qu'il te voit, tu ne veux plus qu'il te regarde. Tu sens déjà ton corps brûler sous ses yeux, tu sens déjà ton corps dire qu'il lui appartient, qu'il lui a toujours appartenu et tu voudrais résider, rien ne sors de tes lèvres entrouvertes, rien ne s'échappent si ce n'est un souffle, si ce n'est un soupir, rien ne vient, rien si ce ne sont les larmes qui se mêlent à la pluie, l'eau salée qui coulent sur tes joues, qui les salies bien plus encore. Tu pleures. Tu pleures comme si tu étais mort, ou peut-être que tu pleures comme si tu naissais à nouveau ? un peu comme le phénix qui renait de ses cendres, l'avoir vu t'as fait renaître. Tu serais de nouveau un bébé, un nouveau-né. Tu secoues la tête, ni toi ni lui n'avaient rien dit. Vous vous regardez simplement, vous vous noyez dans les yeux de l'autre, dans les yeux d'océan. Et toi, toi, tu continues de pleurer, de renifler et un sourire se dessine sur ton visage. Crois-tu que c'est le moment de sourire ? Crois-tu que c'est le moment de fendre ton visage en deux comme un bien heureux ? Mais tu souris. Il t'as manqué. Tu le sais, tu le sens, t'as le coeur qui bat, t'as le coeur qui veut sortir de ta poitrine et alors tu te lèves, tu te lèves sans même réfléchir. peut-être que tu le regretteras, peut-être qu'il t'en voudra sûrement, il te déteste, mais tu t'en fous. La pluie s'est intensifiée comme si tes pleurs l'avaient touchée, mais tu t'en fiches. Tu t'es rapproché de lui, tu t'es tellement rapproché que t'es tombé à côté, à genoux, t'es tombé devant lui comme un roi tomberait à genoux, comme un roi abdiquant. T'es tombé et ta tête s'est posée sur lui. Ton front sur son épaule, les tiennes encore secouées par tes pleurs, pas tes gémissements, par tes geignements, par tes plaintes muettes. « Donny, Donny... » Donny est là, tu n'y crois pas, tes bras passent autour de lui, autour de son cou, tu ne sais pas pourquoi est-ce qu'il ne t'a pas encore repoussé, tu ne sais pas pourquoi tu frissonnes, tu ne sais plus ce que tu fais. Il te fait perdre la tête, il te rend fou. « Donny, tu m'as manqué. tu m'as manqué... Tu m'as manqué » Ces mots répétés, ces mots en boucles. C'est mots du fou, il te rend fou.
Revenir en haut Aller en bas
Donovan Prendergast
Donovan Prendergast
Patient
→ COPYRIGHT : Machayu
→ INTERNÉ LE : 23/11/2014
→ NB. DE MESSAGES : 7
→ RP ÉCRITS : 2
→ OÙ ES-TU ? : Ici, ailleurs.
→ ICI POUR : TDI, Paranoïa
→ JE SUIS : Présent(e)


IRL
→ PSEUDO: Machayu
→ PAYS: France
→ NIVEAU DE RP: Uh

Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan Empty
MessageSujet: Re: Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan EmptyDim 18 Jan - 16:19

T'es pétrifié, t'es mal, t'as peur. Peur de ce qu'il pourrait te faire, peur de ce que tu pourrais lui faire. Il t'as déjà fait tant de mal par le passé, il va recommencer, et tu le sais. Tu ne comptais pas le croiser ici, tu ne le voulais pas, tu pensais l'oublier définitivement, mais ton cerveau ne t'a pas laissé faire. Tes sentiments sont toujours là et il faudrait un miracle pour qu'ils disparaissent, malgré tout ce qu'il a fait, et tu ne peux pas l'effacer. Tout ce que vous avez fait, vécu, partagé, est ancré à jamais dans ton cœur, à jamais dans ton âme. Tu ne sais pas si tu devrais t'en réjouir ou pleurer, tu ne sais pas, tu ne sais plus. Tu aurais tellement aimé ne pas devenir fou, ne pas devenir comme lui. Tu aurais aimé pouvoir mener une vie normale après ça, pouvoir te remettre correctement de l'incident. Mais à la place, tu es devenu parano, t'es devenu dingue, tu n'as pas supporté la double perte de ton père et de ton frère. Pourtant, les deux étaient des connards, mais tu les aimais malgré tout, parce que c'est comme ça, parce que c'est la famille, parce qu'on a pas trop le choix. Non, en fait tu avais le choix. Tu aurais pu fuir, tu aurais pu dire à ton père que cela ne se fait pas, tu aurais pu dire à ton frère que l'on ne se touche pas lorsque le même sang coule dans nos veines. Mais étais-tu vraiment bien placé pour dire cela, alors que c'était toi qui volais son cœur par le biais de son corps, alors que c'était toi qui le possédais toute la nuit pour ensuite le faire dormir entre tes bras, alors que c'était de toi qu'il était amoureux. Tu ne pouvais pas lui refuser ça, parce que toi aussi tu l'aimes, tu l'aimes trop fort, et cet amour est irrationnel. Il n'est pas illégal mais personne ne le tolère, vous ne risquez pas la prison pour ça mais pour toi c'est un crime, c'est une chose qu'il ne faut pas faire, une limite que vous n'auriez jamais dû franchir. Mais comment aurais-tu pu résister à ces lèvres qui t'appelaient, à ce corps qui réclamait le tien, à ces yeux qui te hurlaient son amour pour toi. C'est immoral, c'est sale, et pourtant tu l'as pris tellement de fois que tu te souviens par cœur des courbes masculines de son corps maigre et gracile, tu te souviens de la forme de ses lèvres et de leur douceur contre les tiennes, du poids de ses mains sur ton corps agile et de la chaleur qui émanait de son cœur alors qu'il te disait je t'aime. Tous ces détails ravivent ton propre amour pour lui, cette flamme que tu essayes vainement d'éteindre. Vous devez être anormaux. Oui, c'est ça, y'a un putain de truc qui va pas chez vous, un truc qu'il n'y a pas chez les autres.  Ta mère a du ingurgiter tellement de saloperies pendant ces grossesses que vous avez dû devenir complètement timbrés là-dedans. Oui, c'est forcément ça, ça ne peut être que ça. Quand on est frères, on ne s'aime pas comme ça, on ne se dit pas je t'aime, on se touche pas là. Un de vos gêne a dû partir un couilles, il y a eu une erreur dans le processus. Tu ne vois pas d'autres raisons à votre amour irrationnel, à votre passion destructrice qui ne peut pas disparaître. Tu essayes de te convaincre que ce n’est que parce que vous êtes des déviants mentaux que vous vous aimez, que ce n'est de la faute ni de l'un, ni de l'autre, que c'est vos parents les responsables. Peut-être que si ta mère n'était pas une droguée, ça ne serait pas arrivé. Peut-être que si ton père n'avait pas commencé à te violer, ça ne serait pas arrivé. Peut-être que si vous n'étiez pas nés, tout le monde s'en serait mieux porté. Oui, certainement que le monde se serait mieux porté sans vous, parce que vous êtes un poison, parce que vous détruisez tout sur votre passage, parce que vous n'êtes bons qu'à foutre la merde. Vous étiez certainement destinés à finir ici, dans cet établissement pourri et louche que tu ne peux déjà plus supporter. Peut-être que tu devrais réellement te suicider ? Oui, c'est peut-être vraiment ça la solution. Se buter, en finir, et l'emporter avec toi dans la mort. Peut-être que c'est ça qu'il faut faire pour que le monde se porte mieux, pour qu'il soit délivré du poids que vous représentez, du danger que vous êtes. Vous n'êtes pas humains, ou du moins on ne dirait pas que vous l'êtes. Vous êtes de simples êtres abjects, des êtres qui ne méritent sûrement pas la vie, des corps qui ne méritent que de retourner à la poussière. C'est ce que t'as dit ta mère lorsqu'elle a découvert que tu couchais avec ton frère, lorsqu'elle a vu les preuves dans les draps. C'est aussi pour ça qu'elle t'a envoyé ici, qu'elle t'a fait enfermer, mais ça tu ne le lui diras pas, il en crèverait. Peut-être que ce serait mieux, en réalité ? Peut-être que tu devrais lui dire que même ses deux parents le rejettent, qu'ils ne veulent plus ni de lui, ni de toi. Elle te l'a dit, oui, lorsqu'elle a vu le sperme dans tes draps, lorsqu'elle a reconnu ses affaires sur le lit, alors qu'il n'était déjà plus là, lorsque tu as prononcé son nom dans un des gémissements qu'elle a entendu en entrant dans ta chambre, dans le lieu de tous les crimes. Elle a hurlé, elle a pété un câble, elle a tout détruit. Elle t'a dit que tu n'étais qu'un monstre, que vous n'étiez que des monstres qui ne méritaient pas de vivre, et qu'elle aurait mieux fait de se trancher la gorge plutôt que de vous donner la vie. En quelques minutes, tu es passé de l'enfant préféré au démon réincarné. Elle n'a pas su comment le dire à ton père et à préféré le lui hurler au téléphone, et elle t'as fait faire tes valises pour t'emmener ici, sans un mot de plus. Tu es devenu aussi abject que lui pour elle, et même si c'est une salope finie doublée d'une droguée, tu t'es senti si mal que tu n'as fait que pleurer en arrivant dans la cellule qui te sert de chambre. Et pourtant, tu ne pleures pas, tu n'aimes pas pleurer, ce n'est pas trop ton fort les émotions.

Mais alors, si les émotions ne sont pas ton fort, pourquoi pleures-tu ? En ce moment-même, pourquoi est-ce que tes yeux laissent couler des larmes alors qu'ils ne le font jamais, alors que tu ne les laisses jamais faire ? Tu es trop perturbé par sa présence, elle te dérange. Son regard te dérange, ses yeux dont tu avais presque oublié la couleur te dérangent. Pourtant, d'un coup, tous les souvenirs de vos nuits ensembles te reviennent et tu ne sais plus quoi faire, tu es pétrifié, bloqué par tes pensées, par ce flot d'émotions qui te bouleverse alors qu'il te regarde toujours. Il te fait peur, il est fou, et tu ne sais pas comment il est depuis qu'il est arrivé ici. Tu n'es pas venu le voir une seule fois, tu ne t'es pas dit que ce serait une bonne idée de passer prendre de ses nouvelles, tout ça parce que tu avais trop peur. Trop peur de sa réaction envers toi, trop peur de la tienne envers lui. Tu lui en voulais encore trop, tu lui en veux toujours, et maintenant tu te retrouves piégé avec lui, tu ne peux plus l'éviter, tu dois faire face à ton passé et à tous les sentiments contradictoires que tu essayes d'oublier depuis des mois, des mois, et encore des mois. Ces sentiments sont là, en face de toi, et tu ne sais pas comment faire pour te soustraire à leur jugement, pour te soustraire à leur vérité, à ce qu'ils te crient, à ce qu'ils te murmurent. Tu ne veux pas entendre ce qu'ils ont à te dire, tu veux oublier, tout oublier, mais tu ne peux pas. Il pleure, le gosse, il pleure et ça te fend le cœur, parce que tu le revois enfant, tu le revois lorsqu'il n'était qu'un bébé et que tu devais le calmer parce que votre mère ne voulait pas entendre parler de lui. Elle était trop défoncée pour s'en occuper, et votre père était toujours trop occupé, alors tu le prenais dans tes bras et tu le berçais pour qu'il se calme, pour qu'il s'arrête de pleurer, pour que le silence revienne. Tu l'as fait longtemps, très longtemps, continuant de le bercer pour que ses pleurs ne fendent plus la pièce, pour que ses si jolis yeux ne soient pas abîmés par les gouttes salées, pour qu'il soit heureux. Tu l'as toujours fait et tu veux encore le faire, mais tu ne dois pas, tu ne peux pas, tu n'as plus le droit. Ton seul devoir est de l'oublier, tu n'as plus besoin de le protéger, tu dois l'effacer de ta mémoire et de ton cœur. Mais tu ne peux pas, parce que ses mains sont trop douces, comme dans tes souvenirs, parce que ses bras sont trop aimants, parce que son étreinte est trop tendre. Il te prend dans ses bras il te fait comprendre qu'il t'aime, il te fait comprendre qu'il est content que tu sois là, et ça t'avait beaucoup trop manqué, même si lui ne le saura jamais. Tu l'as vu tomber à tes genoux, tu l'as vu abdiquer devant la violence, devant la haine, devant le démon. Il n'est plus que douceur, il n'est plus qu'amour, et tu as envie de lui faire l'amour, comme tu as envie de le briser, de l'écraser, de le faire souffrir. Il n'a pas le droit de t'aimer, il devrait arrêter, mais tu sais qu'il ne peut pas et pour le moment, tu n'as pas la force de le lui dire. Tu n'as plus la force de rien, tu n'es plus rien. Alors, quand il murmure ton prénom, tu ne fais rien. Quand il te dit combien tu lui as manqué, tu ne réagis pas, tu ne bouges pas. Il y a un temps de latence avant que tes membres puissent reprendre vie, avant que ton cerveau ordonne quoique ce soit à ton corps. Et puis doucement, un de tes bras se retrouve dans son dos, pour le serrer contre ton corps froid, parce qu'il ne représente aucun danger, et aussi parce qu'il t'a trop manqué. Tu ne lui diras jamais, il ne le sauras pas, mais il t'as manqué, et l'avoir dans tes bras te fait un bien fou. Caresser son dos de tes doigts si fins te donne un second souffle, même si tu es sûr que tu fais une bêtise, même si tu es sûr que vous ne devriez pas faire ça, que vous devriez plutôt vous fuir, ou mourir ensemble pour mettre un terme à tout cela. Tu fermes alors les yeux, ces yeux qui pleurent toujours, ses yeux qui se noient dans leur chagrin. «  …. Asm... Asmodée... C'est à cause de toi si je suis ici. C'est à cause de toi. Je suis fou, c'est à cause de toi... » Souffles-tu alors que tes pleurs redoublent d'intensité, sans une seule note d’agressivité dans ta voix, comme si tu constatais simplement les faits. Tu es fou, oui, et c'est effectivement à cause de lui. Ou alors, peut-être que toi aussi tu étais fou dès le départ ? Peut-être que tu avais aussi un gène déviant et plein de folie qui ne s'est réveillé qu'il y a peu ? Mais c'est lui qui l'a réveillé ce gène, c'est lui qui t'as fait du mal, c'est lui qui l'a tué, pas toi. «  … Je ne pensais pas te voir là... Tu sais, maman étais... Dévastée. Quand elle a su. » Tu sais qu'il comprend de quoi tu parles, tu sais qu'il comprend très bien ce que tu veux lui dire. «  … Elle m'a envoyé ici parce que je suis un monstre, comme toi... Tout le monde m'en veut, Asm, tout le monde veut ma mort, tout le monde me déteste... » Tu n'arrêtes pas de pleurer, les sanglots entrecoupant parfois tes mots, et tu agrippes sa veste alors que son autre main vient attraper son visage, tout doucement. Tu redécouvres ses yeux, tu redécouvres toute la douceur qu'ils peuvent contenir, tu redécouvre stout cet amour qu'il te porte, et tu ne peux pas résister. Tout doucement, tes lèvres se posent sur les siennes dans un baiser chaste d'amour partagé, un de ces baisers si rares entre vous, un de ces baisers qui t'avaient tant manqués.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan Empty
MessageSujet: Re: Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Lyam A. Donovan ~ ADMiiN'
» Donovan - It's a mistery, It can't get started
» Donovan Prendergast - We won't let our worries dictate who we are
» MARY SEVEN PAYNE ▬ I set fire to the rain.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

 Tears fell upon the fire, fell upon desire early in the morning | Donovan

-