Sujet: Petit Escargot... [Pv Winnifred] Mar 21 Oct - 21:16
Aujourd'hui était un jour spécial pour Elliot. Aujourd'hui, c'était le jour de la... euh... "conlustation" ! Oui, la conlustation avec Winnie ! Il aimait beaucoup Winnie et pas seulement parce que son prénom ou, tout du moins, le surnom qu'il lui avait attribué lui rappelait un dessin animé qu'il adorait ! Après tout, elle était très gentille avec lui depuis le jour où il l'avait rencontré, étant allé trouver refuge auprès d'elle alors que sa Maman et son Papa lui manquaient terriblement. Elle l'avait réconforté, séchant ses pleurs, et, depuis, Elliot la retrouvait régulièrement pour jouer, lui réserver mille câlins ou lui parler, tout simplement. Et puis, il y avait ces moments très spéciaux, comme aujourd'hui, où Elliot la voyait en conlustation et se retrouvait tout seul avec elle, au calme, à répondre à ses questions, dessiner, jouer avec des figurines... Et Winnie notait des choses. Plein de trucs ! Elliot n'osait pas le lui demander, mais il aurait bien aimé qu'elle lui lise tout ce qu'elle pouvait écrire... Il adorait qu'on lui raconte des histoires, après tout ! Nanny, elle était la meilleure pour ça... Mais Winnie devait être très bonne aussi, Elliot en était sûr ! En tout cas, le jeune homme avait hâte qu'elle lui lise tout ça... Mais il fallait d'abord qu'il trouve le courage de le lui demander et ça, ce n'était pas gagné ! Après un déjeuner consistant, à défaut d'être très bon, Elliot avait rejoint la salle de conlustation, attendant devant le bureau de Winnie que celle-ci daigne se montrer, lui ouvrir la porte et commencer la conlustation. Patientant comme il le pouvait, le jeune homme se mit à chantonner d'une petite voix une comptine que Nanny affectionnait particulièrement et lui répétait régulièrement, lorsqu'Elliot était encore dans sa grande maison avec sa famille :
"Petit escargot Porte sur son dos Sa maisonnetteeuuuuuh !"
Ne se rappelant guère du reste de la comptine, Elliot se contenta d'entonner encore et encore le début de cette dernière d'un timbre nasillard jusqu'à ce qu'un infirmier, passablement énervé par cette ritournelle incessante et peu mélodieuse, ne lui ordonne vertement de se taire. Effrayé par cet ordre, duquel émanait une agressivité des plus palpables, Elliot se tut immédiatement, se laissant glisser contre le mur auquel il était adossé, se recroquevillant au sol en s'efforçant de prendre le moins de place possible. Alors que l'infirmier s'éloignait d'un pas plus guilleret, visiblement soulagé de ne plus avoir à supporter ces enfantillages, Elliot se mura docilement dans le silence, calant son pouce entre ses lèvres, tentant de réprimer les tremblements craintifs qui avaient commencé à secouer son corps frêle. Il détestait qu'on lui hurle dessus. Cela le terrifiait et il n'avait alors pas d'autre choix que d'obéir docilement, par peur des coups ou d'hurlements plus agressifs encore. On lui avait demandé de se taire, Elliot allait le faire, ne desserrant plus les dents, demeurant sagement à sa place, attendant que Winnie vienne pour leur conlustation. Le stress ayant engendré de la fatigue, Elliot fut vite vaincu par le sommeil et ne tarda guère à s'endormir du sommeil de juste, laissant échapper un léger ronflement régulier. De ce sommeil, il ne fut tiré qu'à l'arrivée de Winnie, ouvrant péniblement les yeux, revenant à un monde qui n'était pas fait de couleurs et de bonbons, comme celui de ses rêves. Le jeune homme fut d'abord tenté de la saluer bruyamment, comme à son habitude, tout en lui offrant un câlin enthousiaste, mais l'ordre de l'infirmier résonna alors dans son crâne, le poussant au silence. Elliot se contenta donc d'un signe maladroit de la main en guise de "Bonjour", avant de se frotter les yeux et d'entortiller ses doigts dans sa chevelure blonde mal peignée. Il était un gentil garçon... On lui avait dit de se taire, alors, il ne parlerait pas. Même s'il avait vraiment envie de dire à Winnie combien il était content de la voir et de pouvoir passer du temps avec elle... Non, il ne parlerait pas.
N. Winnifred Foster
→ ÂGE : 37 → INTERNÉ LE : 11/06/2011 → NB. DE MESSAGES : 64 → RP ÉCRITS : 3 → OÙ ES-TU ? : Dans mon bureau → ICI POUR : Travailler → JE SUIS : En présence réduite
Sujet: Re: Petit Escargot... [Pv Winnifred] Mer 22 Oct - 17:08
Aujourd'hui mon programme était un peu particulier, une ou deux fois par semaine, j'allais dans le secteur Robert Burns pour aller voir Elliot, un jeune homme simplement retardé mais qui est parvenu à ma touché comme personne avant lui. Je l'ai rencontré à son arrivée. Je suis disons la personne qui l'a accueilli. Il se trouve que j'était en train de discuter avec la réceptionniste des ragots du matin lorsque le jeune homme arriva, entouré de ses deux parents. Lorsque je vis sa bouille, son regard d'une innocence juste incroyable, je sentis mon coeur battre et j'eus tout de suite envie de le protéger, de veiller sur lui, comme une mère. Ce qui est très étrange lorsqu'on sait que je n'ai développé aucun instinct maternel pour ma fille, mon propre enfant, je l'ai même mangé ! Alors que lui, je veux contenir mes pulsions avec lui, c'est très étrange ce que je vis lorsque je suis en sa compagnie. Si bien que je me suis battue pour avoir son dossier. En général chaque psy possède son secteur et voilà point barre mais je voulais le dossier d'Elliot, tout comme j'avais aussi celui de Merlin (mais là je n'ai pas demandé à l'avoir, il se trouve que je ressemble à sa mère, physiquement parlant et donc il est plus simple pour moi d'obtenir quelque chose de lui). Après de longues discutions avec mes supérieurs, nous sommes parvenu à un accord. Le dossier est partager entre deux psychiatre, moi et un de mes collègue du secteur. Tout cela pour dire qu'aujourd'hui j'avais une consultation avec mon petit Elliot.
Je suis arrivée avec quelques minutes de retard. Je trottinais dans le couloir faisant claquer mes talons hauts. Lorsque je suis arrivé devant le bureau je trouvai Elliot assoupit contre la porte. Je m'accroupis fasse à lui et le réveillai en douceur.
« Coucou petit dormeur »
Dis-je en souriant tout en l'aide à se relevé. Il était plus grand que moi une fois debout. En même temps n'oublions pas que son corps et celui d'un adulte. Ce qui me surpris cependant c'est qu'il ne me fis qu'un petit signe de la main, pas de câlin ni de bisou. Mais je préférai le laisser s'installer dans le bureau et discuter de cela après. Je fermais la porte derrière nous et pris place à côté de lui sur le canapé avec mon bloc note. Avec Elliot je ne me mettais jamais derrière un bureau, il ne comprendrait pas très bien pourquoi je mettais cette distance.
« Alors Elliot, t'as mangé ta langue ce matin ? »
Demandais-je pour le taquiné sur le faite qu'il n'avait pas ouvert la bouche depuis mon arrivée.
Elliot D. Hawkins
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Sujet: Re: Petit Escargot... [Pv Winnifred] Lun 27 Oct - 21:14
Elliot était embarrassé. Comment la "conlustation" pouvait-elle bien se passer s'il devait se taire, comme l'infirmier le lui avait ordonné ? Mais, alors que Winnie le saluait, lui posait une question étrange (Manger sa langue ? Comment pouvait-on manger sa langue ?), Elliot restait silencieux, malgré l'envie pressante d'ouvrir la bouche et de laisser échapper le flot de paroles qu'il retenait tant bien que mal. Le jeune homme se dandina sur le canapé où il avait pris place, jetant de petits coups d'oeil rapides à Winnie sans oser attarder son regard bien longtemps. Un instant, il laissa ses lèvres se décoller, comme s'il était sur le point de dire quelque chose, avant de les souder brusquement l'une contre l'autre, rattrapé par le souvenir encore vif de cet infirmier des plus autoritaires. Il n'avait pas le droit de parler... Non, il ne devait rien dire ! Mais comment le faire comprendre à Winnie ? S'il avait su écrire, tout aurait été plus simple... Mais ça non plus, il ne savait pas le faire. Il ne pouvait que rester dans le silence le plus total, nerveux, gêné, honteux. Il avait sûrement été méchant pour qu'on l'oblige à se taire comme ça... Winnie serait probablement très, très en colère, si elle savait ce qui le motivait à ne pas parler... Elle lui dirait sûrement qu'il n'était qu'un vilain garçon et qu'il méritait bien ce qui lui arrivait. Peut-être même qu'elle le punirait à son tour... Et si elle lui donnait la fessée, comme Nanny le faisait quand il était plus jeune et qu'il avait fait une grosse bêtise ? C'était la pire des punitions, celle-là... Un frisson secoua Elliot à cette idée déplaisante. Winnie n'allait quand même pas lui faire subir ça, hein ? Le regard qu'il adressa alors à la jeune femme fut des plus craintifs, alors qu'il quittait le canapé pour s'adosser contre le mur d'en face, en guise de protection sommaire. Naïvement, il songea qu'il lui était désormais impossible de lui faire subir la terrible punition de la fessée, une pensée qui lui permit de se détendre quelque peu. Demeurant dans cette étrange position, Elliot glissa son pouce à ses lèvres pour le suçoter, afin d'occuper sa bouche qu'il ne pouvait pas employer pour babiller à tort et à travers, comme il avait pourtant l'habitude de le faire très régulièrement, en particulier lors de ses sessions avec Winnie. Émettant des bruits peu ragoûtants, mais dont la régularité tendait à le bercer, à l'apaiser, il laissa son esprit s'aventurer ailleurs, au sein de rêveries qui n'appartenaient qu'à lui, des rêveries emplies de jouets, de bonbons et, plus important que tout le reste, de sa famille. Il repensa à sa maman qui était si jolie, à son papa qui semblait si fort, à Nanny qui lui racontait toutes ces belles histoires... Qu'il aimerait en entendre à nouveau... Emporté par son désir et son impulsion, Elliot retira son pouce et ouvrit finalement la bouche, articulant soudainement de cette voix puérile et nasillarde qui était la sienne :
"Tu... ?"
Mais Elliot interrompit sa question aussi vite qu'il l'avait commencé, tournant brusquement sa tête vers la porte, posant un regard paniqué sur cette dernière. Non, non, il devait se taire ! S'il ne se taisait pas, l'infirmier serait en colère, très en colère ! Terrifié à l'idée que l'homme puisse revenir pour lui hurler dessus et, peut-être, le frapper, Elliot s'enferma à nouveau dans le silence et, plus encore, enfonça son pouce au fond de sa bouche pour s'assurer qu'il n'échapperait pas le moindre mot. Un râle parvint à faire son chemin jusqu'à ses lèvres alors que, dans une tentative aussi désespérée que stupide d'éviter une punition, le jeune homme s'étouffait consciencieusement...
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